À force de rechercher le pourrissement en installant une impasse répressive, les faucons du régime dictatorial de Yaoundé obtiennent le glissement lent et progressif du Cameroun vers une guerre civile à l’issue incertaine dans les deux régions anglophones.
À force de rechercher le pourrissement en installant une impasse répressive, les faucons du régime dictatorial de Yaoundé obtiennent le glissement lent et progressif du Cameroun vers une guerre civile à l’issue incertaine dans les deux régions anglophones.
Ils auront donc beau émettre tous les mandats d’arrêts internationaux contre de supposés sécessionnistes, présentés opportunément comme des terroristes, sans pour autant être en mesure d’apporter les preuves aux partenaires internationaux de l’implication de ces derniers dans les attaques regrettables et condamnables perpétrées contre les forces de l’ordre et les édifices publics au Cameroun.
En réalité toute cette gesticulation sécuritaire voulue judiciaire participe d’une stratégie bien comprise du pourrissement de la crise anglophone par une dictature qui considère le dialogue national tant souhaité et proposé par la communauté internationale, comme un risque d’immixtion de celle-ci dans ses multiples violations et restrictions des libertés au Cameroun, dont celle du pluralisme des opinions et des votes réellement exprimés au prochain scrutin présidentiel de 2018.
Les Camerounais doivent donc s’attendre à voir s’installer (peut-être durablement) un front de guerre civile dans le Nord-Est et le Sud-Ouest anglophones, avec comme objectif principal de permettre à Paul Biya (85 ans, 35 de règne) de se maintenir à vie au pouvoir.
Inutile de chercher plus loin que cela!
Joël Didier Engo, Président du CL2P
[spacer style="1"]
Cameroun – Crise anglophone – Révélations: Le Cameroun émet des mandats d’arrêt internationaux contre 15 leaders sécessionnistes
D’après notre confrère Le Jour, des dossiers à cet effet auraient été préparés et remis à la police internationale en une seule phase.
C’est un nouveau rebondissement que connait la crise anglophone qui a débuté au Cameroun, depuis novembre 2016. Dans son édition du 8 novembre 2017, le quotidien Le Jour révèle que les autorités viennent d’émettre des mandats d’arrêts internationaux contre une quinzaine de leaders du groupe des sécessionnistes. Pour être précis ces mandats concernent les activistes impliqués dans les évènements en cours dans les deux Régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. «Les informations exclusives obtenues par Le Jour font état «de dossiers préparés, montés et transmis à la police internationale en une seule phase. La préparation des mandats en question a mobilisé de hauts responsables de la police, la gendarmerie, la magistrature, ainsi que des agents spéciaux «avant mais surtout après le 22 septembre 2017», peut-on lire dans le journal.
Le quotidien qui dit n’avoir pas obtenu la liste des activistes ciblés, indique que toutefois, selon un officiel de la police camerounaise Sisiku Ayuk Tabe le chef des sécessionnistes est «naturellement» concerné. D’après la source de notre confrère, ce dernier «fait partie des commanditaires des actes de violence contre les écoliers et des agents de force de sécurité». Il y a aussi le dénommé Wilfried Tassang membre-fondateur du Consortium de la société civile anglophone dissous par le Ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MINATD). Il serait assez actif au sein du Gouvernement mis en place par les sécessionnistes.
Le Jour souligne au passage que l’émission des mandats d’arrêts internationaux a fait au préalable l’objet de moult discussions entre Yaoundé et certaines capitales occidentales. Ce qui laisse penser que l’extradition des sécessionnistes visés pourrait bien se faire.
Liliane J. NDANGUE | Cameroon-Info.Net
[spacer style="1"]
Cameroun – Crise anglophone: Un collège incendié à Tiko un jour après avoir accueilli des festivités marquant les 35 ans de Paul Biya au pouvoir
Le Maflekumen Higher Institute of Health and Science situé à Lagos Street de Tiko, région du Sud-Ouest, a été incendié le 7 novembre 2017. L’on ignore jusqu’ici l’origine des flammes mais tout porte à croire que l’incendie serait d’origine criminelle selon des sources policières de Tiko.
Les militaires qui sont arrivés sur les lieux n’ont pas pu éteindre ce feu qui avait déjà pris de l’ampleur. Tout comme les populations locales, les soldats ont observé les bâtiments en train d’être réduits en cendres.
Par Peter KUM | Cameroon-Info.Net
[spacer style="1"]
Cameroun : deux autres gendarmes tués par de présumés sécessionnistes en zone anglophone
Cette nouvelle attaque, perpétrée mardi soir à Bamenda, porte à trois le nombre de gendarmes abattus en deux jours dans cette région, épicentre de la contestation anglophone.
« Les terroristes sécessionnistes ont tué deux gendarmes cette nuit à Bamenda », a affirmé mercredi 8 novembre à l’AFP Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement camerounais.
Selon lui, les assaillants ont abattu les gendarmes « avec des armes de guerre » et se sont enfuis en emportant les armes des victimes. Le premier gendarme tué était en faction, alors que le second assurait la garde d’un établissement de microfinance, a également précisé Issa Tchiroma Bakary.
Trois gendarmes tués en deux jours
Si de source officielle les activités se déroulaient normalement dans la matinée à Bamenda, un habitant contacté par l’AFP a toutefois signalé des contrôles menés ce mercredi par la police sur certains axes routiers.
Cela porte à trois, en l’espace de deux jours seulement, le nombre de gendarmes tués dans des attaques attribuées aux indépendantistes. Lundi, un gendarme avait été abattu lors d’une traque de séparatistes présumés à Jakiri, dans le nord-ouest. Il s’agit des premières victimes dans les rangs des forces de sécurité depuis le début de la crise secouant le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun, deux régions anglophones sur les dix que compte le pays.
Vers un durcissement ?
Une crise qui semble se durcir. Depuis l’étranger, des leaders sécessionnistes ont ainsi appelé les populations de ces régions à former des groupes d’autodéfense pour combattre ce qu’ils qualifient de « force d’occupation », en référence aux milliers d’hommes déployés par les autorités.
Depuis le début de la contestation, entamée en novembre 2016, au moins 14 personnes ont été tuées, selon un bilan établi par l’AFP, ainsi que cinq prisonniers qui tentaient de s’évader. Des ONG locales évoquent pour leur part des bilans bien plus lourds.