CL2P, Droits de l’homme et Necropolitique dans les régimes gérontocratiques
Par Olivier Tchouaffe, PhD, Porte-parole du CL2P
Le récent scandale mondial suscité par les images de vente aux enchères des esclaves en Libye, qui n’est malheureusement pas un événement isolé sur le continent, s’inscrit pourtant dans un contexte historique et profond qui imprime et dessine les contours de la politique en Afrique autour de la vie ou de la mort, ce qu’Achille Mbembe appelle «Necropolitique ».
Le CL2P le sait et le dit depuis des décennies. Cela est matière à controverse dans ces régimes dits de “démocratie apaisée”, qui considèrent ce genre de violence comme une “aberration”.
En effet leurs partisans cyniques du statu quo, idiots utiles de ces régimes sanguinaires et corrompus africains, révolutionnaires de pacotille, et pervers sadomasochistes adorent et plébiscitent régulièrement les régimes dictatoriaux en Afrique, en essayant au quotidien de faire de leur mieux pour banaliser un débat attendu depuis longtemps sur la démocratie et les droits de l’Homme dans ces pays, en sacrifiant fréquemment les militants des droits de l’Homme en boucs émissaires et agneaux sacrificiels sur les autels de rituels maléfiques dont les gérontocrates africains se nourrissent précisément pour asseoir leurs fantasmes d’immortalité obscène.
Prises ensemble, ces tactiques sont bien connues et désespérées pour délégitimer toutes les formes d’initiatives radicales, alternatives, et émancipatrices de la politique en Afrique. C’est essentiellement pourquoi le CL2P n’abandonnera jamais la lutte. Parce que le CL2P comprend que l’arc de l’univers moral, bien que long et laborieux, penche irréversiblement vers la justice.
Par conséquent, tous les moyens utilisés pour nous empêcher de proposer une analyse utile des méthodes, des pratiques, et de l’idéologie réactionnaire des régimes totalitaires africains ne fonctionneront pas avec le CL2P, et surtout ne le détourneront pas de nos objectifs. En tant que tel, le CL2P continuera d’être infatigable en soulignant les déficiences de la culture démocratique et juridique des régimes politiques africains, à travers une analyse productive et objective. Nous devons en effet montrer et dénoncer comment l’extrême privatisation des États africains, l’accumulation effrénée de pouvoir et des ressources déforment continuellement le champ politique, la concurrence politique équitable, et la distribution des ressources sur le continent.
Nous devons pour ce faire en permanence démontrer comment cela crée des processus de «désindividualisation» où les Africains ordinaires viennent à se voir ou percevoir comme des étrangers dans leurs propres pays (souvent au détriment de prédateurs néo-coloniaux alliés des tyrans locaux), des ressources gaspillées, et sont inévitablement forcés de faire des choix de vie et de mort sous cette contrainte cruelle.
En ce sens le CL2P, sous la direction de Joël Didier Engo, juriste, économiste, et défenseur des droits de l’homme, conçoit le travail humain comme une forme de tissu conjonctif pour construire des structures d’investissement collectif où chaque Africain ordinaire peut ou doit tirer le meilleur parti de lui-même et de son environnement immédiat, grâce notamment à des capacités qui devraient être mises à sa disposition par des États malheureusement défaillants. Or plutôt que de payer précisément ces structures de déficience des États africains avec leurs vies, nombre d’Africains ont transformé la mer Méditerranée en un vaste cimetière.
Le droit humain devient donc naturellement le moteur par lequel nous devons organiser ou réorganiser la vie et la créativité autour de nouvelles activités sociales, économiques, et politiques; puis promouvoir de nouvelles formes de transcendance à même de transformer le nihilisme ambiant et le vide sidéral générés par les régimes gérontocratiques africains. L’activisme politique se doit d’être à l’initiative de nouveaux espaces sacrés et de traditions qui créent des rituels véhiculant des cultures mieux élaborés, renforçant des relations sociales et une esthétique politique qui placent à nouveau les gens ordinaires (demeurés en marge de la société) au centre des préoccupations des États.
Olivier Tchouaffe, PhD, Porte-parole du CL2P
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English version
CL2P, Human Rights and Necropolitics in Gerontocratic regimes
By Olivier Tchouaffe, PhD, Porte-parole du CL2P
The recent event of slave auction in Libya, which unfortunately are not isolated events on the continent, provides a profound historical background and the context that determine politics in Africa as a matter of life and death that Achille Mbembe calls “Necropolitics.”
The CL2P has exposed this political social phenomenon for decades, which is matter of contention in these regimes, which called themselves democratic and consider violence an “aberration.” Notwithstanding, the cynics partisan of the status quo, the useful idiots of the African corrupt regimes, the armchair revolutionaries and sado-masochistic perverts who worship and consume African dictatorial regimes by trying to do their best to trivialize a long overdue debate on democracy and human rights. Alongside sacrificing human right activists into scapegoats and sacrificial lambs for the African useless gerontocrats’s evil rituals that feed on young energy to butter their fantasies of obscene immortality.
Taken together, well known and desperate tactics to delegitimize all forms of alternative and emancipatory radical forms of politics in Africa but they are in for a surprise because the CL2P is not going to quit. The CL2P understands that the arc of the moral universe is long but it bends towards justice.
Therefore, ways to prevent a useful analysis of the methods, practices and ideology of African regimes will not work with the CL2P. As such, the CL2P will continue to be tireless in pointing out deficiencies in the democratic and legal culture of the African regime and to bring it up to a productive useful analysis. Therefore, how the privatization of the African states, the accumulation of power and resources into fewer hands continuously distorts the political field, fair political competition and distribution of resources. As a result, creating processes of “dis-individualization” where ordinary Africans come to see themselves as foreigners in their own countries , wasted resources and are forced to make life and death choices under duress.
The CL2P, under the leadership of Joel Didier Engo, a world jurist, economist and human rights activist understands human right work as a form of connective tissues to build structures of collective investment where every single ordinary African can make the best of his God-given abilities. Rather than paying for the deficiency structures of the African states with their lives as they transformed the Mediterranean Sea into a vast cemetery.
Human right work becomes an engine to organize lives and creativity through the creation of new political activities and forms of transcendence that shift the ambient nihilism and void produced by gerontocratic African regimes. Thus, how political activism creates new sacred spaces and tradition that set up rituals that turned into elaborate cultural rituals, empowering social relations and a political aesthetic that brings up people on the margins of society into the center of the frames.
Olivier Tchouaffe, PhD, Porte-parole du CL2P