Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P) présente ses vœux de noël à tous les prisonniers politiques et à leurs proches, particulièrement au Cameroun où il sera inlassablement là pour rappeler au Président à vie Paul BIYA (84 ans, 35 de règne) au premier devoir du «démocrate»: laisser autant libre ses opposants comme ses partisans dans leurs choix; prendre le risque d’affronter ses «concurrents» politiques et «adversaires» internes (désignés comme tels par ses partisans) dans des urnes transparentes. Nul besoin de les séquestrer indéfiniment.
En ce jour particulier de l’année où les familles se retrouvent autour d’un repas convivial, nous vous invitons à avoir une petite pensée pour ces Hommes, pour leurs familles, en faisant fi de la propagande politique parfaitement huilée du régime en place au Cameroun depuis 35 ans, notamment lorsqu’il prétend mener une lutte sans merci contre la corruption hélas souvent à tête chercheuse, faite d’accusations cousues de toutes pièces, de procès kafkaïens, et de condamnations arbitraires en cascade (les fameux procès à tiroirs). C’est aussi le cas en matière de lutte nécessaire et légitime contre le terrorisme, qui rime hélas un peu trop souvent avec la restriction des libertés fondamentales, notamment dans la répression sauvage et aveugle du mouvement de désobéissance civile anglophone.
Notre organisation milite – dans un contexte de négation officielle – en faveur de la libération immédiate de tous ces prisonniers d’opinion, officiellement présentés comme des prisonniers de droit commun, et qui rentrent tous dans nos critères objectifs. Parce que nous considérons qu’aucune république ne doit prospérer dans le tripatouillage constitutionnel systémique, la combine électorale permanente, et la restriction des droits fondamentaux; pas plus qu’elle ne peut se résigner dans une culture du crime politique à des fins de pérennisation d’une dictature.
Monsieur Le Président BIYA dans un ultime sursaut d’humanité, Libérez tous les prisonniers politiques du Cameroun, et Laissez tous les candidats – qui le veulent – postuler librement à l’investiture suprême. Il reviendra alors aux seul-e-s Camerounais-e-s de choisir en toute transparence le prochain locataire du Palais de l’Unité.
NOTRE SILENCE PARTICIPERAIT À LA BANALISATION DU CRIME POLITIQUE AU CAMEROUN ET EN AFRIQUE.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)