Bonne Année 2018 à Tous les Défenseurs des Droits Humains au Cameroun, en Afrique Centrale, et partout ailleurs sur le continent, qui sensibilisent notamment sur la question ô combien délicate des détentions arbitraires et des prisonniers politiques, souvent soigneusement évitée dans les relations bilatérales avec des dictatures qui se flattent d’être des « modèles de démocraties apaisées ». Que NON!
En 2018 comme les années précédentes, notre combat continuera, parce que nous n’abandonnerons jamais les victimes au bon vouloir des bourreaux au Cameroun, en Afrique centrale, et partout ailleurs sur le continent.
En cette nouvelle année nous formulons le vœux d’une libération immédiate de tous les prisonniers d’opinion dans cette partie du monde, et particulièrement au Cameroun où ils sont officiellement présentés comme des prisonniers de droit commun, alors qu’ils répondent tous aux critères objectifs établis dès sa création par notre organisation (présentation
Devoir en effet présenter au quotidien la vraie nature dictatoriale de régimes qui se présentent à la face du monde comme des modèles de «démocraties apaisées», rappeler l’élimination judiciaire et carcérale que leurs créateurs réservent systématiquement à leurs rivaux potentiels désignés comme des «prévaricateurs de la fortune publique» ou des «terroristes» au Cameroun…n’est hélas pas toujours un exercice facile sous le tintamarre des propagandes officielles et l’achat systématique des consciences. Mais nous le faisons et continuerons inlassablement de le faire parce que le silence est la pire des sentences pour un prisonnier d’opinion: il entérine son élimination sociale et physique.
POUR LE CL2P VOICI LES PRINCIPALES VICTIMES DE L’ARBITRAIRE POLITIQUE ET JUDICIAIRE AU CAMEROUN:
6. Mohammed IYA
12. Patrick SAPACK
13. MANCHO BIBIXY, Le leader de la «Coffin Révolution»,
Ainsi que tous les activistes anglophones séquestrés dans les geôles de la république du Cameroun, à la suite de la rupture unilatérale du processus de dialogue sur la crise anglophone par le gouvernement de Paul BIYA.
Nous n’oublions évidemment pas tous leurs homologues du Gabon, du Congo Brazzaville, de la République Démocratique du Congo (RDC), du Tchad, du Burundi et partout ailleurs sur le continent…Parce que fondamentalement, nous considérons qu’aucune stabilité institutionnelle ne se consolide dans le tripatouillage constitutionnel, la fraude électorale, et/ou le despotisme légal comme ce qui prévaut dans l’écrasante majorité des pays francophones d’Afrique centrale. Pas plus d’ailleurs que la paix durable se construit dans une culture du crime politique à des fins de pérennisation des dictatures.
Toutes les femmes et tous les hommes arbitrairement détenu(e)s en raison de leurs opinions ou pour des motifs politiques, doivent être libérés sans exception.
Nous continuerons à y veiller en 2018.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)