[spacer style="1"]
Cameroun: Ayuk Sisiku, le président de la République fantôme d’Ambazonie et les autres activistes de la sécession anglophone seraient-ils désormais gardés à Yaoundé ?
Aux premières heures de la journée d’hier vendredi 26 janvier 2018, une information abondamment partagée sur la toile fait savoir que Ayuk Sisiku, le président de la République fantôme d’Ambazonie et neuf de ses compagnons arrêtés au Nigeria le 05 janvier 2018 au cours d’une réunion des activistes de la crise anglophone au Cameroun, sont arrivés à Yaoundé par vol spécial aux environs de 22 heures dans la nuit du jeudi 25 janvier à hier vendredi. Sauf que les sources qui font cette annonce, sont les mêmes qui ont signalé plus d’une fois, la présence de Ayuk et compagnie dans les prisons de Yaoundé. L’information s’est révélée par la suite fausse.
Suffisant pour amener une partie de l’opinion à douter de cette nouvelle publication sur l’extradition d’Ayuk et les membres de son cabinet dans la capitale politique camerounaise. « L’information sur la présence des leaders de la sécession à Yaoundé est fausse. Ils sont toujours au Nigeria. J’ai contacté un leader ambozonien qui dément cette rumeur. Même le Sahara reporter, célèbre agence de presse nigériane n’en parle pas. RFI non plus » a réagi Michel Biem Tong, journaliste spécialisé dans les questions des droits de l’homme.
En fin de journée quand le débat sur cette information s’estompait, la chaîne de télévision française « France 24 » a relancé la polémique en annonçant la présence d’Ayuk Sisiku et compagnie dans une prison à Yaoundé. « Ayuk Sisiku, le dirigeant sécessionniste du Cameroun anglophone et neuf de ses hommes ont été extradés à Yaoundé ce matin. Ils ont été incarcérés dans une prison de haute sécurité de la capitale camerounaise » affirme France 24 dans son journal consacré à l’actualité africaine.
Jusque ce samedi matin, aucune source officielle ne vient confirmer la présence à Yaoundé, des leaders de la lutte pour l’indépendance des Régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest Interrogé a ce sujet par Cameroon-info.net hier en marge de la cérémonie de présentation des vœux pour l’année 2018 au ministère de la Communication, le ministre Issa Tchiroma, porte-parole du gouvernement n’a ni confirmé ni infirmé l’information sur la situation d’Ayuk et compagnie. « S’il y a du nouveau, je vais personnellement vous appeler pour vous informer » a réagi Issa Tchirroma.
Il avait affiché la même prudence au lendemain de l’arrestation au Nigeria des leaders sécessionnistes. « Le Ministre de la Communication qui porte la parole du gouvernement, ne relaie pas de la rumeur. Il relaie l’information. Alors, quand j’aurai des éléments de langage approprié, dignes d’être portés à votre connaissance, je vous appellerais pour qu’il en soit ainsi. C’est quand j’aurai des éléments factuels, des éléments de langage dignes d’intérêt pour la presse nationale et internationale, que je vous appellerais pour les mettre à votre disposition. Soyez donc patient et attendez. Je ne relaie par la rumeur ou les émotions quel que soit leur nature par ailleurs. J’attends moi-même avoir le factuel, c’est à dire les éléments qui attestent ou infirment » avait-il déclaré à notre reporter.
Par Adeline ATANGANA | Cameroon-Info.Net