Le récit historique de la défiance à l’autorité par les Betis, opéré ici par l’écrivain, homme politique et ancien prisonnier d’opinion camerounais Dieudonné Enoh Meyomesse, méritait bien d’être fait, surtout à l’adresse de toutes celles et ceux qui réduisent l’histoire politique du Cameroun à un découpage tribal…
Pour autant, il eût aussi été souhaitable que l’auteur remonte aussi aux origines de la création de l’Union des Populaions du Cameroun (UPC), l’emblématique parti nationaliste et indépendantiste kamerunais, pour que ces adeptes du repli tribal prennent pleinement conscience de la diversité des parcours et des origines des acteurs politiques kamerunais, à l’instar de l’ancien premier ministre Charles Assale (un des fondateurs de l’UPC), Théodore Mayi Matip (ancien compagnon de lutte de Ruben Um Nyobe, devenu le principal cadre du parti unique UNC d’Ahmadou Ahidjo et inamovible vice président de l’assemblée nationale), et même Paul Biya, notre président réactionnaire, qui a fleurté pendant ses années d’études en France avec cette mouvance nationaliste et indépendantiste. Pour ne citer que ceux-là.
Mais comment rétablir ces quelques vérités et remettre la question camerounaise à l’endroit – celle d’une mauvaise gouvernance chronique conjuguée à une extrême longévité au pouvoir d’un seul homme – sans être systématiquement accusé par les talibans de la tribu (qui sévissent notamment dans les réseaux sociaux) d’être solidaire de «l’extermination» des bamilékés, ou «vendu aux génocidaires» à la tête de l’État0 puis à leurs partisans favorables au nettoyage ethnique dans les deux régions anglophones?
En effet ces tireurs d’élite tribalistes postés sur facebook s’arrogent le droit de nous ranger dans des cases tribales, en fonction de nos origines sociales, familiales, régionales…et feignent de ne pas voir la mise à l’écart systématique et parfois à mort dont certains d’entre-nous faisons l’objet, notamment comme ressortissants du Sud Cameroun, en raisons particulièrement de nos idées progressistes et au motif que nous exprimons ouvertement des critiques à l’endroit de la politique menée par Paul Biya au Cameroun.
Cause perdue d’avance, parce que cette stigmatisation tribale se confond désormais avec la conversion rampante de certains libres penseurs et opposants Beti au Biyaîsme. On en avait déjà le soupçon dans la tribune au vitriol publiée par Dieudonné Enoh Meyomesse contre les contestataires anglophones, qu’il assimilait tous à des étrangers biafrais du Nigiéria. Cette fois l’écrivain étend sa technique de la généralisation à toute l’opposition camerounaise, qu’il accuse d’être “la plus bête d’Afrique”…
Plus qu’un clin d’œil très appuyé au régime de Paul Biya, M. Enoh Meyomesse marque sans le dire explicitement sa conversion pour le moins idéologique et tardive à ses thèses, puis se fait même plus précis dans ses éléments de langage, d’abord à travers le déni de la nationalité camerounaise à certains activistes anglophones établis à l’étranger, puis la culpabilisation récurrente de l’opposition, accusée comme toujours de tous les maux qui minent le Cameroun.
Autant le dire amicalement et respectueusement à Dieudonné Enoh Meyomesse: après 35 ans de «félonie» politique au Cameroun, on ne nous la fait plus!
Joël Didier Engo, Président du CL2P
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La grande caractéristique des Bulu, Ntumu, Fong, Fang, les originaires de l’actuelle région du Sud, que l’on appelle simplement les Bulu, est qu’ils ne sont guère un peuple de béni-oui-oui. C’est un peuple essentiellement indiscipliné, voire carrément anarchiste, et qui transpose cet esprit sur le plan politique. Porter un jugement sur lui en se basant sur les quelques individus qui en sont issus et qui trônent actuellement insolemment au pouvoir, est une erreur monumentale. Les gens, hors du Sud, n’ont aucune idée des difficultés qu’éprouvent ces ministres à contenir la défiance des Bulu envers eux, et envers le régime. Nombreux sont mêmes les membres de cette communauté qui se posent légitimement la question de savoir si lorsqu’un ressortissant d’une autre région du Cameroun sera Président de la République, il subira la même défiance de la part de sa communauté d’origine, ainsi que nous voyons aujourd’hui de très nombreux natifs du Sud contester le régime du Renouveau.
Une défiance dès le départ.
La défiance des Sudistes envers le pouvoir a commencé dès les premières heures du Cameroun, une fois vaincues sur l’ensemble du territoire les résistances à la pénétration coloniale.
Faudrait-il rappeler que Samba Martin-Paul avait claqué la porte de l’armée allemande au Cameroun et entrepris d’organiser la première insurrection armée moderne de toute l’histoire du Cameroun, alors qu’il aurait pu tranquillement mener une vie d’officier allemand jusqu’en 1916, puis par la suite de militaire français à partir de 1917, et aurait paisiblement achevé sa vie en retraité dans son village natal ?
Elle s’est poursuivie sous Ahmadou Ahidjo.
Faudrait-il rappeler qu’Owono Mimboe, Fong de Zo’étélé, élu député sous la bannière de l’UPC avec Endangté Edouard, quant à lui originaire de Djoum et également militant de l’UPC, toujours dans le Dja & Lobo, lors du premier scrutin législatif consécutif à l’indépendance le Cameroun le 10 avril 1960, avait refusé le poste de Ministre de l’Education Nationale que lui proposait le tandem Ahidjo, Président de la République, et Charles Assale, Premier ministre et Bulu comme lui ? Par la suite, il sera jeté en prison et condamné à une peine de dix années pour upécisme et soutien à Moumié Félix.
Faudrait-il rappeler combien Assale Charles, Premier premier ministre du Cameroun indépendant a eu du fil à retordre pour amener les Bulu à accepter son pouvoir dans le Sud ? Il a guerroyé pendant ses cinq années de Premier ministre avec pratiquement tous les hauts cadres Bulu de l’époque, au nombre desquels mon propre père, Meyomesse David, sans oublier Essono Edou Daniel, Assoumou Mvé, Mvié Rostand, etc., tous hauts fonctionnaires qui ont marqué l’histoire du Cameroun.
Impossible de passer sous silence les noms de Ze Ze Samuel, ingénieur en constructions automobiles ayant travaillé chez Renault en France et Enguene Mondjengue Samson, ingénieur agronome et professeur d’agronomie à l’université d’Alger. Le premier était originaire de la banlieue de Sangmelima, et le second, du village d’Enongal Bulu, dans la banlieue d’Ebolowa. Tous les deux, upécistes, ont été les organisateurs du maquis de Djoum, dans le Dja & Lobo, en 1968. Après la défaite de celui-ci face à l’armée camerounaise, Ahidjo avait dépêché une escouade de ses ministres dans cette ville, où ils ont fait venir des villageois par camions entiers, et les ont mis en garde en ces termes : « si vous persistez dans la subversion et le soutien aux maquisards, nous sommes prêts à raser tous vos villages comme nous l’avons fait dans l’ouest Cameroun, et le pays va continuer à vivre sans vous ». Après cette déclaration tonitruante, une répression sans précédent s’est abattue sur la région, des villages entiers ont été vidés de leurs hommes valides, et ceux-ci ne sont plus, pour la plupart, revenus, vivants ou morts …
Que dire d’Abel Eyinga, diplômé de l’Ecole Nationale de la France d’Outre-Mer, ENFOM, comme Paul Biya et bien d’autres qui ont occupé de hautes fonctions sur le continent africain, destiné à une brillante carrière administrative et même politique comme nombre de ses camarades, mais qui y a renoncé au nom de ses convictions politiques et est mort en contestant à haute voix, le régime de son camarade étudiant et ami Paul Biya ?
Elle s’est maintenue sous Paul Biya.
Que dire de Jean-Marc Ela, Professeur d’Universités bien connu qui n’a eu de cesse de critiquer le régime du Renouveau, au point où menacé d’assassinat il s’est réfugié au Canada où finalement il est décédé ?
Faudrait-il citer Ateba Eyene Charles qui, fonctionnaire de son état et bien que militant du RDPC, n’a eu de cesse de critiquer le régime en place au point d’avoir offert aux Camerounais le fameux slogan à travers un titre de l’un de ses livres, « pays organisateur » ?
Faudrait-il également citer le nom du député Oyono de l’Océan qui, bien qu’étant élu du RDPC ne se prive pas de le critiquer sans retenue ?
Ne devrais-je pas me citer moi-même, diplômé d’un Institut d’Etudes Politiques, IEP, en France, promotion 1981 de celui de Strasbourg, écoles qui forment les hommes politiques français, fils de haut fonctionnaire ayant été un des créateurs du Ministère de la Jeunesse et des Sports, organisateur avec succès de la Coupe des Tropiques en 1964 à Yaoundé (jeux africains regroupant des athlètes des pays de l’OCAM, Organisation Commune Africaine et Malgache, dont le siège se trouvait à Yaoundé dans les locaux actuels du MINREX), puis du tout premier Tour Cycliste International du Cameroun en 1976 ― événement inédit en Afrique à l’époque ―, et relation personnelle de Paul Biya, chose qui aurait dû faire de moi un chantre de ce dernier ? En quoi me dépassent ceux qui, de toutes les régions du Cameroun, et non uniquement des Bulu, lui chantent des louanges du matin au soir et qui sont au gouvernement ? (Il faut voir comment ils se bousculent et s’arc-boutent pour parvenir à serrer sa main, lui le vilain Bulu qui a apporté le malheur au Cameroun…) Bien mieux, ne suis-je pas à ce jour l’auteur de toute l’histoire de notre pays qui a publié le plus de livres dans tous les genres littéraires, poésie, prose, théâtre et essais ? Combien de ministres ont-ils simplement rédigé leurs propres discours, à savoir de petits textes de trois feuillets maximum ? N’ai-je pas été jeté en prison par ce régime pendant trois longues années et non pas un petit week-end, sur recommandation du « dauphin de Zoétélé » actuellement ministre des Benskins ?
Tous les autres petits ministres et députés du Sud ne me détestent-ils pas à mourir ? Ceux-ci n’ont-ils pas ordonné et obtenu mon empoisonnement en prison à l’issue de l’opération de l’hôtel Meurice à Paris contre Paul Biya pour ma libération, afin que je cesse définitivement d’être leur poil à gratter, leur patron les ayant copieusement engueulés et rendus responsables de cette descente musclée dans son hôtel ?
Comment ne pas évoquer la toute première manifestation de défiance contre le régime organisée par les upécistes bulus du Dja & Lobo, en 1986, et qui s’est traduite par la toute première distribution de tracts hostiles au Renouveau ? La répression qui s’était abattue sur la population avait été féroce. De très nombreuses personnes avaient été jetées en prison pour plusieurs années, l’ordonnance de mars 1962 portant répression de la subversion n’étant pas encore abrogée. Dans le même temps, il importe de le rappeler, la quasi-totalité des autres régions du Cameroun y compris celles dont sont issus les pourfendeurs actuels des Bulu et géniteurs des termes nauséabonds tels que « milice bulu » ou encore « armée beti », continuaient à vénérer religieusement Paul Biya …
Quoi qu’il en soit, à la veille du retour de la démocratie au Cameroun en 1991, l’actuelle région du Sud et sa population étaient très largement en avance sur bien d’autres dans la contestation du régime, et n’avait guère de leçon à recevoir de quiconque dans ce sens.
Nous de l’opposition, alliés réels du régime, contre l’opposition dans le Sud.
Curieusement, lorsque revient la démocratie en 1991, naît subitement une pernicieuse distinction : d’un côté les « bons » Camerounais, ceux qui dorment dans leurs champs épuisés de travail, les vertueux, les patriotes, les intelligents, les Camerounais qui ne sont pas tribalistes, à savoir les non-Beti, et d’un autre, les « mauvais » Camerounais, les fainéants, les corrompus, les antipatriotes, les profiteurs du dur labeur des autres, les jouisseurs, les buveurs d’Odontol, les grands tribalistes, naturellement les Betis. Scandale dans le sud en découvrant cette classification, région dont le cacao, premier produit d’exportation du Cameroun depuis l’époque coloniale, a financé le budget de l’Etat pendant au moins les dix premières années de l’indépendance et de la réunification, a financé la construction du chemin de fer Trancamerounais et des stades omnisports de Yaoundé et de Douala !!!!
Mais, ce n’était que le début de l’étonnement et de la déception. Lorsqu’en 1991, à la faveur du retour de la démocratie, un influent ministre du Sud de l’époque promet la mort à quiconque natif de cette région se hasarderait d’y créer ou d’y faire venir un parti d’opposition, il ne pouvait s’imaginer un seul instant que ce seraient nous-mêmes de l’opposition qui allions lui venir en aide et réaliser son vœu de « zéro opposition dans le Sud ». Les leaders de l’opposition, et la presse camerounaise, ont pratiquement tous enfourché les trompettes du discours nauséabond des « Betis profiteurs du dur labeur des autres », et qu’il était temps de « mettre fin à cette inacceptable injustice » !!! Un tel discours n’a pu qu’inciter les populations dont ils étaient issus à se jeter sur les Beti pour leur faire la peau. Tout au long de l’année 1991, au lendemain du déclanchement des fameuses « villes mortes », le nombre de familles beti qui avaient vu partir en fumée leurs domiciles et ou leurs automobiles dans les autres régions du Cameroun ne se comptait plus. Devant l’usine SIC Cacao à Douala, un jeune portant, pour son malheur, le nom de « Semengue Pierre », a été placé dans des pneus et brûlé sous les applaudissements nourris de la foule. En plein Akwa également, non loin de l’ancien cinéma Le Wouri, un autre nommé Mfoulou Jean, a quant à lui été tué à coup de pierres comme un serpent, son corps est arrivé à Ebolowa totalement déchiqueté ! Peut-on imaginer l’effet que cela a produit en retour auprès de la population ? Du coup, celle-ci s’est totalement retournée contre l’opposition au point où elle était devenue agressive envers nous autres opposants Bulu. Plus moyen de tenir le moindre meeting dans le moindre hameau nulle part. Impossible. Nous y étions désormais reçus à coup de gourdins. J’ai dû, moi-même, quitter dare-dare le village de Biyoka, situé sur la route Ebolowa-Akom II-Kribi, en pleine nuit et à pieds, pour échapper à la vindicte populaire, une fois les villageois informés qu’un opposant y était arrivé pour tenir une réunion de sensibilisation le lendemain. L’ami qui m’avait invité et offert l’hospitalité, avait subi les foudres de tout le village pour m’avoir aidé à m’échapper …
Samedi 29 février 1992, journée de clôture de la campagne électorale des législatives du 1er mars 1992, les toutes premières au lendemain du retour de la démocratie au Cameroun, j’avais vu mon automobile soulevée du sol au centre-ville d’Ebolowa par une foule déchaînée de jeunes gens qui me qualifiaient de « traître » et « d’allier de ceux qui tuent les Bulu dans les autres régions du pays ». Je n’avais plus eu d’autre choix que d’éteindre le moteur, de peur d’en percuter au moins un en accélérant pour me sauver lorsqu’ils allaient finir par la déposer au sol. Pendant ces terribles moments, mes yeux avaient croisé ceux d’Engo Pierre Désiré, DG de la CNPS et « personnalité ressource » du RDPC dans le département, ami de mes parents, Belinga Gilles, mon cousin et DG de la SIC, Fame Ndongo Jacques, une relation à moi, tous vêtus de la tête aux pieds de l’uniforme de leur parti et placés sur le trottoir. Ils avaient tous détourné le regard, moi qui leur criais au secours avec le mien. Par bonheur, au moment où mon automobile était sur le point d’être renversée par les solides gaillards qui l’avaient soulevée du sol, j’avais entendu une voix s’exclamer : « c’est la Niva du vieux Meyomesse, ne la cassez pas ! » Quelqu’un avait reconnu la voiture de mon père à bord de laquelle je me trouvais et que je lui avais empruntée. Mes agresseurs avaient alors laissé retomber mon véhicule au sol, non sans en avoir criblé de coups de pieds la carrosserie. Naturellement, quel score pouvais-je réaliser dans un tel texte contexte de surexcitation plus ou moins justifiée ? Aucun.
Au mois d’août 1992, soit six mois plus tard, Jeanne Irène Biya décède. Contre toute convenance, un important commerçant d’Ebolowa, du nom de Nguessi, militant bien connu du SDF et installé dans la ville depuis des décennies, organise une grande fête à son domicile pour célébrer l’événement. Il est toutefois mis en garde par d’autres commerçants contre le caractère provocateur de son acte. En vain. Jusque tard dans la nuit, il festoie avec quelques proches. Toute la ville, le lendemain, est choquée par son agissement. Bien mieux, tout le département en est informé et outré.
Un mois plus tard, en pleine campagne pour la présidentielle du mois d’octobre 1992, Jean-Jacques Ekindi est annoncé dans la ville. Il vient y tenir meeting. Est-il au courant de l’hostilité qui y règne envers l’opposition et qui a été exacerbée par la surprenante provocation de Nguessi ? Impossible de savoir. Au péage de Mengong, petite bourgade située à une trentaine de kilomètres d’Ebolowa sur la route provenant de Yaoundé, il est reconnu à bord de sa Mercedes par les villageois. Ceux-ci ne demandent plus leur teste. Ils se jettent sur son automobile. Ekindi, le « chasseur de lion », assis sur le siège arrière, se plaque sur le plancher pour tenter d’échapper à leur furie. Toutes les vitres de sa limousine volent en éclats. Son chauffeur, en un ultime réflexe de survie, enclenche une marche arrière spectaculaire en fauchant au passage quelques personnes. Puis, après plus de cent mètres à toute vitesse, il fait enfin demi-tour, et reprend à vive allure la direction de Yaoundé…
« Milice bulu », « armée beti », « si j’étais Beti », « d’un côté les Bulu, de l’autre les Anglophones » : réactivation totalement contre-productive de la haine de 1992.
Aujourd’hui, nous de l’opposition, plus que complaisants avec la racaille tribaliste qui déverse des insanités innommables sur fecebook, nous avons laissé réactiver par ces individus la haine de 1992. Les Bulu découvrent ainsi à travers nous et avec dégoût que l’armée nationale qui combat les bandits sécessionnistes n’est pas celle du Cameroun, mais plutôt leur « milice ». Elle ne serait constituée que de « sanguinaires tortionnaires soldats Bulu », et il est fait appel aux quelques « égarés » des autres ethnies qui y figurent de la déserter au plus vite, afin de ne pas être responsables demain du sang des innocents Camerounais qu’elle fait couler aujourd’hui. « Gare à la CPI ! », achève-t-on de les mettre en garde…
Des documents tels que « si j’étais Beti, bla, bla, bla, bla … » et « lettre aux Beti qui soutiennent le dictateur sanguinaire Biya », sont publiés et énoncent ce que devraient faire les Beti, en clair, comment ils devraient s’aplatir pour mériter le regard condescendant des autres Camerounais.
Qui est le grand bénéficiaire de ce genre de sottises de la part « d’intellectuels » camerounais ? Paul Biya. Point. Pas nous, de l’opposition. Les dégâts que commet la racaille des facebookeurs en ce moment contre nous ne se mesurent pas.
Je l’ai dit, et le redis : notre pays est doté de l’opposition la plus idiote de tout le continent africain.
Enoh Meyomesse.