Cameroun, escalade guerrière: Était-il judicieux de promouvoir les pompiers pyromanes de la crise anglophone ?

Quel message M. Biya a-t-il voulu envoyer aux contestataires anglophones, celui de la fermeté et/ou de l’escalade répressive meurtrière?

Dès lors ne soyons pas tellement surpris par la détérioration de la situation dans ces deux régions que nous observons ces derniers jours, qui coïncide étonnamment avec la visite sur place du nouveau ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji, puis la célébration plutôt déplacée par son autre collègue anglophone du gouvernement de sa nomination par Paul Biya.

En effet tous ces actes peuvent être vus ou interprétés comme des provocations, par une population civile littéralement assiégée par la terreur militaire, et à qui les mêmes autorités interdisent formellement de se déplacer en moto taxis y compris pour aller s’approvisionner et vaquer à ses occupations.

Que recherche vraiment ce régime, la paix ou la guerre civile généralisée en zone anglophone? Tous les signes laissent hélas penser qu’il privilégie la guerre totale, convaincu peut être qu’elle aidera ou contribuera davantage au maintien de Paul Biya au pouvoir (85 ans, 35 ans de règne), au nom notamment de cette lutte contre l’insécurité voire le terrorisme qui nous est si chère, et pour laquelle les principaux partenaires du Cameroun sont prêts à tolérer toutes les horreurs et violations d’une tyrannie.

Dommage

JDE

L’image contient peut-être : maison, ciel et plein air

La maison de Paul Tassong, ministre délégué à l’économie, récemment nommé par Paul Biya, celui qui était à l’initiative de la marche de remerciements à Biya incendiée dans le Lebialem.

Cet incident s’ajoute à l’enlèvement du PCA du GCE board, pr Leke Tambo toujours introuvables.

Boris Bertolt

Sans polémique je pose une question aux tenants de la répression totale et aveugle des anglophones, si prompts à s’indigner notamment à la moindre prise d’otages des serviteurs de la République par les sécessionnistes (prises d’otages que je condamne bien évidemment).

Mesdames et messieurs, quelle option – autre que la guérilla – proposez-vous à une population civile anglophone littéralement asphyxiée et qui court le risque comme dans ces images, d’être abattue par la soldatesque du régime de Yaoundé, y compris en circulant simplement en moto taxis, activité qui a été formellement interdite sur ce territoire?

Comment ces populations peuvent assurer leur survie dans un tel contexte répressif et meurtrier?

Merci