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Conférence de presse des Présidents Hollande et Biya à Yaoundé le 03 juillet 2015
Maître BLACK YONDO Mandengué, Ancien Bâtonnier de l’Ordre
Avocat au Barreau du Cameroun
96359271
B.P.1641-DOUALA(Cameroun)
E-mail :blyondo@hotmail.com
Avez-vous déposé un recours en grâce ? Si oui pourquoi ? Sinon pourquoi? Que pensez-vous des faits tel que présenter par BIYA? Gardez-vous bon espoir ?
Pour l’heure, je suis quelque peu embarrassé quant à l’exercice du recours en grâce qu’il faut adresser au chef de l’Etat. Sa déclaration à l’occasion de la visite du président Hollande donne à penser qu’il est convaincu que Me Yen EYOUM a commis le crime de détournement de deniers publics qui lui est reproché, emboitant ainsi le pas à la Cour Suprême. Dans ces conditions, accorder la grâce serait verser dans l’arbitraire, alors que d’autres camerounais, coupables du même crime continuent de croupir dans les geôles de la République. Ce n’est pas de ce Cameroun, ni de cette justice que nous voulons.
J’aurais été plus à l’aise en sollicitant le recours en grâce si le Président Paul Biya avait répondu au journaliste que le Président français l’a saisi du cas de Me Yen EYOUM, mais, sachant que nous sommes dans un État de séparation des pouvoirs, il avisera lorsqu‘il aura le dossier en mains.
Une telle réponse laissait la porte grande ouverte pour un recours en grâce, convaincu comme je suis que la Cour Suprême a dénaturé les faits, forçant les portes pour aboutir à la condamnation.
Quoi qu’il en soit je vais solliciter une audience auprès du Chef de l‘Etat, en espérant que ses sbires ne feront pas barrage, comme à l’accoutumée, afin de lui expliquer de vive voix mon obstination quant à voir libérer Me Lydienne Yen EYOUM, convaincu que ni elle, ni le Ministre ENGOULOU aujourd’hui décédé, ni Monsieur NGWEM Honore n’ont commis le crime de détournement de deniers publics qui leur est reproché, les éléments constitutifs de ce crime, au regard de la loi, faisant royalement défaut.
Maître Caroline Wassermann du barreau de Paris, sur les antennes de RFI vendredi 10 juillet 2015:
« Lydienne Eyoum va demander une grâce amnistiante, ce qui signifie que dans son esprit, elle sollicite une amnistie qui va lui permettre, et c’est ce que nous espérons tous, d’être réintégrée dans ses droits, puisque Lydienne n’a jamais détourné un centime d’argent public.
Les Nations Unies, qui ont statué le 9 juin dernier sur le cas de Lydienne, ont estimé que Lydienne devait être libérée immédiatement puisque sa détention est jugée arbitraire, et que par ailleurs elle doit être indemnisée pour tout ce qu’elle a vécu, puisque six ans de détention dans ces conditions-là c’est insupportable. Surtout quand on est innocent».
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques au Cameroun (CL2P)