Au lieu de “Jean-Foumane Akame”, Membre du Conseil Constitutionnel, nous devions lire “Marie Foumane Akame” sur la liste des frères du village appelant ouvertement le despote Paul Biya (85 ans, 35 années de règne) à se porter candidat à une énième mascarade d’élection présidentielle au Cameroun.
Dieu, quel pays!!!
JDE
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Conseil Constitutionnel: faut-il sauver le soldat Jean Foumane Akame?
Je lis l’affaire et ris quand le Secrétaire a5la communication du Rdpc et chef de la délégation régionale du parti présidentiel dans le Sud parle d’erreur, au sujet du nom de Jean Foumane Akame, Magistrat et membre du Conseil Constitutionnel, sur leur motion de soutien au candidat statutaire du Rdpc à la présidence de la république.
Voilà où peut mener une pratique politicienne d’enregimentement de la haute administration au service d’un camp politique en plein pluralisme. On a été tellement habitué aux pratiques impunis du parti unique qu’on ne prend pas les précautions minimales pour éviter aux institutions arbitrales le soupçon déjà si prégnant de succursale du parti au pouvoir.
Cette excuse va être bien difficile à admettre.
Normalement, au lieu de chercher à sauver a5tout prix le soldat Jean Foumane Akam, en disant qu’il s’agissait plutôt de son épouse – ce qui n’est pas moins questionnable en terme d’indépendance de ce membre du collège des sages – il fallait laisser couler et moins embarrasser l’institution Conseil Constitutionnel.
Je me demande ce qu’aurait fait Jacques Fame Ndongo et Cie si notre excellent confrère “L’Oeil du Sahel” n’avait pas fait montre d’autant de vigilance en consultant la longue liste des signataires de cette motion soutien des militants Rdpc du Sud pour y relever la présence d’un membre du Conseil Constitutionnel.
En rappel, outre l’examen de la constitutionnalité des lois, le constat de la vacance à la présidence de la république et le règlement des conflits de compétences entre les régions d’une part et d’autre part entre les régions et l’État, cet organe constitutionnel est chargé du contentieux pré et post électoral des élections nationales que sont les sénatoriales, les législatives, la présidentielle et les consultations référendaires. En cette année électorale pleine, qu’il est désormais convenu d’appeler l’affaire Jean Foumane Akame fait au moins désordre. Elle survient en plus de celle de M. Erik Essousse, le nouveau directeur général des élections fraîchement promu à ce poste par le président de la république et dont Le Messager de ce mardi 29 juin en kiosque a révélé qu’il est vice président d’une section Rdpc dans le Nkam, dans la région du Littoral.
Par Alex Gustave