L’annonce est de la commission des droits de l’Homme de la chambre basse du congrès américain, qui devait tenir ce jour, un débat sur la crise anglophone.
La commission Tom Lantos, spécialisée sur les questions des droits de l’Homme et des libertés au congrès américain, a annoncé le report du «briefing» qu’elle allait tenir ce jour sur la question des droits de l’Homme en zone anglophone (Cameroun). Selon cette commission parlementaire, les motivations de cette réunion résident dans le constat fait de la «détérioration de la situation des droits de l’Homme dans le pays».
Sur son site internet, ladite commission explique : «Biya sera réélu pour un autre mandat de sept ans en 2018, après avoir supprimé la limitation de mandats présidentiels en 2008. La minorité anglophone du Cameroun représente entre 13 et 25% de la population et vit principalement dans la partie occidentale du pays. Les tensions avec le gouvernement central dirigé par les francophones ont augmenté depuis la fin de 2016, lorsque le gouvernement a réprimé un mouvement de protestation anglophone. L’année dernière, la situation a dégénéré lorsqu’une faction anglophone a symboliquement déclaré la sécession de la région et que certains groupes anglophones ont pris les armes. Tout en accordant des concessions mineures, le gouvernement a arrêté des dizaines de militants et déployé des militaires pour calmer les troubles. Selon les Nations Unies, environ 21 000 réfugiés ont fui vers le Nigeria voisin au cours de l’année écoulée ».
Pour présenter cette situation aux parlementaires invités, la commission des droits de l’Homme du parlement américain a fait venir des spécialistes de l’Afrique. Il s’agit du directeur adjoint des plaidoiries et des relations avec les gouvernements à Amnesty international M. Adotei Akwei, du directeur Afrique de la Freedom House Jon Temin, du responsable des questions africaines à International Crisis group E.J. Hogendoorn, et du camerounais Patrice Nganang, professeur à la Stony Brook university aux Etats-Unis.
Les raisons du report du briefing de la commission des droits de l’Homme du congrès américain n’ont pas été communiquées. Aucune date n’a été évoquée après ce renvoi.