CRISE ANGLOPHONE: La bataille d’Ekona comme révélateur de la détermination et de la puissance de feu des séparatistes: 14 milliards du GOUVERNEMENT POUR NÉGOCIER LA PAIX.
Ekona, Ekona … Ekona! Tout le monde en parle depuis la fin de semaine dernière mais, qui nous dira avec précision ce qui s’y est passé? Ce qui filtre cependant, c’est qu’il y aurait eu un sérieux affrontement entre les forces sécessionnistes et l’armée du Cameroun et qui aurait tenu sur trois jours pratiquement.
À l’issue, tout le monde crie victoire:
D’abord, le gouvernement qui revendique avoir démentelé une base sécessionniste dans la zone que les insurgés avaient déjà transformé en “no man’s land”. Il dit aussi avoir libéré des otages qui y étaient tenus captifs, 5 au total que ces groupes armés entendaient échanger contre rançon. Pour finir, il clame la zone sécurisée actuellement, l’autorité de l’État y étant désormais restauré.
Lire aussi : Cameroun: 81 militaires et policiers tués, annonce d’un plan d’urgence
Les sécessionnistes de leur côté crient aussi victoire et pour preuve, il clament le quasi-blocage de l’axe Kumba-Buéa. En représailles disent-ils, le gouvernement aurait interrompu le courant dans la ville de Kumba depuis lors.
Qui a donc raison dans ce cas? Toujours est-il que même le ministre NGOLLE NGOLLE dans “club d’élites” sur vision 4 a reconnu bien avant ces affrontements qu’en ces zones, des barrages sont érigés et tenus par des séparatistes sur de nombreux axes.
Reste qu’Ekona a déclenché quelque chose.
Le gouvernement qui niait l’existence même de ce péril après le déploiement de ses forces sur le terrain, prend désormais la juste mesure des choses. Pour palier à la crise, il met en œuvre un plan en charge de reconstruire socialement, économiquement et infrastructurellement le NOSO. Si tout est à prendre quand on connait le vice de l’élite de Yaoundé pour son propre lucre et ses intérêts égoïstes, on peut se poser la question de savoir quel saint-esprit entre-temps l’a saisie pour lui imposer une telle magnanime disposition d’esprit?
C’est que, on aura beau le nier, les stratèges-séparatistes du NOSO, jeunes ayant repris le flambeau du combat de leurs parents maitrisent la communication. Dans leur engagement, nos soldats ne croyaient pas rencontrer une telle résistance.
La communication du PM qui a lancé ce plan d’urgence qui en réalité n’a été qu’un prétexte dans son propos l’a bien démontré. En réalité, le premier ministre est venu dénoncer les moyens dont disposent désormais les séparatistes et qu’il ne soupçonnait pas. Il est dont allé à déclamer une listes d’activistes qui, selon lui seraient à la manœuvre depuis l’extérieur pour mobiliser des financements pour cette cause. C’est un appel implicite à la communauté internationale pour qu’elle aide Yaoundé à leur mettre la main dessus dans les pays où ils se trouvent à l’étranger. Voilà qui est pris, qui voulait prendre!
En effet, la communauté internationale, les USA et les Royaumes Unis n’ont eu de cesse d’appeler le gouvernement de la République à engager un dialogue politique avec les leaders anglophones, ce à quoi il s’est toujours refusé. Comment pourrait-il aujourd’hui vouloir bénéficier du concours de cette communauté internationale qu’il a toujours snobé dans le seul but de servir sa stratégie faite d’emploi de la force uniquement?
Comme pour rassurer ses partenaires, le gouvernement leur a servi ce pack humanitaire de 14 milliards pour dire qu’il les suit. Seulement, beaucoup d’analystes soupçonnent la ruse dont l’homme fort de Yaoundé est coutumier.
Ekona, ce petit bourg tranquille entre Buéa et Kumba marque une forte étape dans la crise qui a cours dans le NOSO. La propagande montre sur les posts des insurgés les photos avec des fusils artisanaux: ce cap a longtemps été franchi. C’est comme si aussi d’ailleurs, même la peur est en train de changer de camp. C’est un fait désormais, tant l’armée régulière que les séparatistes sont surarmés. Le Cameroun serait donc au bord de l’implosion si rapidement, les uns et les autres ne mettent pas de l’eau dans leur vin.
Le dicton le dit d’ailleurs: “on sait quand commence la guerre, jamais quand elle s’achève”.
Cameroun Document du Plan d’assistance humanitaire