Time, Efficiency and Politics in Cameroon
In politics, as in money, time is a substantive feature where the say that “time is money.” This temporal dimension assigns political order and a form of political values that can be used to transact over rights. At 85 years of age with 36 of absolute power, Mr. Biya is probably convinced that he is doing Cameroon a “favor” by eternizing himself in power because nobody else but him can rule Cameroon indefinitely. In practice, an attempt to legitimate obscene immortality and state paternalism which in fact is turning his regime into anachronistic and irrelevant state.
Now that Mr. Macron, who prides himself to be a very “efficient” politician, is sending his high ranking officials to plead allegiances to Mr. Biya ahead of another stolen election, it is clear that Mr. Macron is not thinking about the time of ordinary Cameroonians or simply does not care.
For a long time, we were infantilized in Cameroon with the idea that we were not ready for democracy. Today, it seems that we still have not reach the maturity to create a “national autonomy of time” and a real political regime that operates and stays on schedule. In short, it means an immaturity to engage with institutional processes and practices, which transform mundane time consciousness into productive daily conduct.
Human right organization such as the CL2P claims it false because it understands that ordinary Cameroonians are capable of ethical self-transformation and productive daily conduct and therefore no need for state paternalism. Consequently, the link between time, discipline and the production of docile bodies through state sponsored social conditioning and enforced oppressive regulations.
Thus, a struggle to understand a social meaning of time. Therefore, ways in which our time can easily be devalued and that explains why the CL2P is fighting for the freedom of political prisoners in the country. More to the point, and that is why Biya and the Francafrique are doing which is an application of necropolitics as sovereignty where the tyrant decides who should live or should die.
In short, how the CL2P denounces these outdated forms of infantilization both used by the Cameroonian government and the Francafrique which have no bearing on ordinary Cameroonians’ interests besides Biya’s obscene immortality and self-destructive paternalism.
The Commitee For The Release of Political Prisoners (CL2P)
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Version française
Temps, Efficacité et Politique au Cameroun
En politique, comme en matière d’argent, le temps est une caractéristique de fond où l’on a coutume de dire que «le temps c’est de l’argent». Cette dimension temporelle assigne l’ordre politique et une forme particulière de valeurs politiques à des impératifs qui peuvent être utilisés pour transiger sur les droits humains. Ainsi à 85 ans avec 36 ans de pouvoir absolu, M. Biya – et son principal allié La France – sont probablement convaincu qu’ils font une « faveur » au Cameroun en s’éternisant au pouvoir parce que personne d’autre que ce despote ne peut gouverner indéfiniment le Cameroun. En pratique, il s’agit ni plus ni moins d’une tentative de légitimation de l’immortalité obscène et du paternalisme étatique qui, en fait, transforme ce régime dictatorial en un État anachronique et hors de propos.
Maintenant que M. Macron, qui se targue d’être un politicien très «efficace», envoie ses hauts fonctionnaires faire allégeance à M. Biya avant une autre élection volée au Cameroun, il est clair que M. Macron ne pense pas du tout au temps des Camerounais ordinaires et même ne s’en soucie point.
Pendant longtemps, nous avons été infantilisés au Cameroun avec l’idée que nous n’étions pas prêts pour la démocratie. Aujourd’hui, il semble qu‘avec le nouveau locataire de l’Élysée nous n’ayons toujours pas atteint la maturité pour créer une «autonomie nationale du temps» et un véritable régime politique qui fonctionne à partir de son propre calendrier et obligations. En résumé, cela signifie une immaturité pour s’engager dans des processus et des pratiques institutionnels capables de transformer la routine et les habitudes en phénomène productif.
Des organisations des droits de l’Homme comme le CL2P sont là – et seront toujours là – pour rappeler que ce sentiment d’immaturité est faux et manipulé par le régime en place avec l’aide de ses différents soutiens à Paris, pour faire croire que les Camerounais n’ont pas conscience du temps, afin principalement de continuer à légitimer un paternalisme d’État. D’où le lien indissociable entre le temps, la discipline, et la production de corps dociles à travers le conditionnement social parrainé par l’État et les règlements oppressifs imposés aux populations.
Nous sommes littéralement en lutte permanente pour comprendre la signification sociale du temps. Par conséquent, les moyens par lesquels notre temps peut facilement être dévalué et qui expliquent pourquoi le CL2P se bat pour la liberté des prisonniers politiques dans ce pays et dans d’autres sur le continent africain.
Plus précisément, M. Biya et la Francafrique font ce qui est essentiellement une application de la nécropolitique comme souveraineté, où le tyran décide fondamentalement qui devrait vivre ou mourir.
Pour terminer, le CL2P dénonce ces formes périmées d’infantilisation, utilisées à la fois par le régime camerounais et la Francafrique qui n’ont en réalité rien à voir avec les intérêts ordinaires des Camerounais en dehors de l’immortalité obscène de Paul Biya (85 ans) et du paternalisme autodestructeur.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)