LES DÉPUTÉS ALLEMANDS DEMANDENT AU GOUVERNEMENT D’ÉTUDIER LA RÉVISION DE L’AIDE ÉCONOMIQUE ET DES PROJETS AU CAMEROUN DU FAIT DE LA CRISE ANGLOPHONE
L’Allemagne a promis au Cameroun 100,5 millions d’euros d’aide au développement pour la période 2017-2019. Cependant, la crise anglophone menace la poursuite et la mise en œuvre des projets. Cela vaut également pour les divers projets d’aide de la société civile allemande au Cameroun. Les initiatives sur le café équitable ou les projets d’églises caritatives sont aggravées par la situation sécuritaire tendue et par le manque de volontaires.
Entre autres choses, l’Allemagne a soutenu le Cameroun via une aide au développement avec un projet de décentralisation de 12 ans. Actuellement, l’accent est mis sur les dons allemands au Cameroun dans le cadre de projets de bonne gouvernance. Dans ces deux domaines, les objectifs de la coopération allemande au développement semblent avoir été clairement ignorés face à l’escalade de la crise anglophone. Une évaluation critique de ces projets peut fournir des informations sur la pertinence de leur maintien ou de leur participation future.
Une action préventive rapide de l’Allemagne et de l’UE peut maintenant aider à contrer une nouvelle déstabilisation et une escalade de la crise. Cela peut et doit utiliser l’Allemagne comme l’un des plus grands donateurs bilatéraux son influence au Cameroun tant par la diplomatie et par le contrôle des programmes de développement en coopération avec l’UE et d’autres organisations multinationales.
II Le Bundestag allemand appelle le gouvernement fédéral à
1. rechercher une solution au conflit avec les partenaires européens et le SEAE;
2. Appelant toutes les parties impliquées dans le conflit à respecter les droits de l’homme et à éviter la violence;
3. D’exprimer au Gouvernement camerounais les vives préoccupations suscitées par l’escalade croissante de la violence;
4. exhorter les autorités camerounaises à se conformer aux normes constitutionnelles dans le déploiement des forces de sécurité camerounaises;
5. exhorter le gouvernement camerounais à libérer les prisonniers politiques;
6. travailler pour le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève pour enquêter sur les violations des droits de l’homme commises dans le conflit actuel à Genève;
7. œuvrer en faveur d’un règlement pacifique de la crise à l’Union africaine;
8. Encourager le dialogue sur les réformes entre le gouvernement et les représentants des régions anglophones et promouvoir des formats de dialogue inclusifs;
9. soutenir les forces d’intégration dans les églises dans la médiation entre les représentants du gouvernement et des anglophones;
à 10 pour renforcer les acteurs de la société civile des parties anglophones du pays dans la mesure où ils se rapportent à une position commune et un Talog Ka fin suppléant au gouvernement exige une compréhension et faire entendre leur voix dans les institutions démocratiquement élues et le grand public;
11. Aider le gouvernement du Cameroun à mettre en œuvre la décentralisation politique requise par la Constitution
12. renforcer la commission électorale et soutenir son indépendance;
13. intensifier la mise en œuvre des projets avec les partenaires locaux de la société civile dans le domaine de la coopération au développement;
14. examiner l’initiative prévue contre la minorité anglophone à la lumière des actions des forces de sécurité et, le cas échéant, mettre un terme à la planification actuelle;
15. Les domaines prioritaires de la coopération allemande au développement, la décentralisation et la bonne gouvernance, l’efficacité et la poursuite des développements politiques face à Basculer nationaux actuels et d’examiner les programmes ou produits à des engagements financiers, mettent des conditions si nécessaire;
16. Le cas échéant, dans une nouvelle escalade de la crise anglophone, l’utilisation de sanctions, telles. Par exemple, pour examiner les restrictions d’entrée et de visa pour l’espace Schengen, les responsables des violations des droits de l’homme.
Berlin, 26.06.2018