Le respect de la présomption d’innocence procure une certaine mesure dans les propos, et une réelle prudence devant des accusations cousues de toutes pièces …
Peut-être est-ce parce que j’en ai lourdement payé le prix dans ma chair, que je m’efforce autant que je peux de ne pas trop hurler avec les loups de la toile, notamment quand ils s’acharnent sur une proie facile, même quand elle ne m’inspire aucune compassion.
Car la culpabilité de ce parlementaire camerounais actuellement président du parlement panafricain, pour d’imaginaires malversations financières, était déjà prononcée au tribunal camerounais siégeant sur Facebook; sans attendre la position des instances exécutives de l’union africaine (UA) sur le budget 2019 de l’institution dont il assure encore la présidence.
En effet que n’ai-je pas lu ces derniers jours dans différents posts virtuels, qui frisaient parfois avec le délire tribaliste! Des ressortissants d’un même pays laissant notamment entendre que d’autres de leurs compatriotes, parce que membres du sérail politique et issus de la même ère géographique que le despote en place depuis 36 ans (circonstance aggravante), souffraient tous d’une forme de tare congénitale, consistant à transporter puis contaminer différents milieux avec la corruption endémique du régime de Yaoundé, y compris quand ils siègent ou occupent des positions sur la scène continentale et internationale.
C’est aussi cela le type d’amalgame et de généralisation d’essence ethno-fasciste qui, appliqué aux minorités anglophones, a mené le pouvoir arrogant de Yaoundé à l’impasse guerrière actuelle. Il faut juste craindre qu’à une grande échelle, cela augure de la disparition de la nation camerounaise toute entière, du moins de ce qui tient encore comme telle dans ce pays plongé dans de multiples crises .
JDE