Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema a décidé mercredi 4 juillet « une amnistie totale » en faveur de tous les prisonniers politiques et de tous les opposants condamnés ou interdits d’activité, selon un décret lu à la télévision nationale. Une mesure spectaculaire. Et un geste envers l’opposition qui avait fait de cette amnistie une des principales condition à sa participation au dialogue politique convoqué mi-juillet.
« J’accorde l’amnistie totale à tous les citoyens condamnés par les tribunaux (…) pour des délits politiques dans l’exercice de leur activité. » C’est ce qu’a déclaré le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema dans un décret lu à la télévision, ce mercredi.
Le texte stipule également que l’amnistie concerne toute personne « privée de liberté ou empêchée d’exercer son droit politique dans le pays ».
Une mesure spectaculaire dans une Guinée équatoriale, dirigée d’une main de fer par le président Obiang, depuis 1979. Elle survient à moins de deux semaines d’un dialogue national, qu’il a lui-même convoqué.
L’objectif de cette amnistie présidentielle est clair : « permettre une large participation de tous les acteurs politiques » à ce dialogue (« entre le gouvernement et les partis politiques légalisés, acteurs politiques de l’intérieur et de la diaspora, société civile et confessions religieuses »). Référence, entre autres, à l’opposition qui avait fait de l’amnistie une de ces principales conditions pour répondre présent à l’invitation.
Le chef de l’Etat s’engage par ailleurs à garantir la liberté et la sécurité à tous les participants au dialogue qui, selon le texte, se tiendra du 16 au 21 juillet prochain. Sous l’œil, et c’est une première, d’observateurs internationaux.