Le tribunal départemental de Dakar a rejeté, lundi 23 juillet, le recours de Karim Wade qui faisait suite au refus du ministère de l’Intérieur d’inscrire le candidat déclaré du PDS sur les listes électorales. En vertu d’une loi récemment adoptée, cette inscription est devenue obligatoire pour être éligible.
« Le tribunal départemental s’est déclaré incompétent », a confirmé de manière laconique Babacar Gaye, membre du comité directeur du Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation de Karim Wade. Les juges dakarois ont considéré que le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade aurait dû déposer son recours au Koweït, où il avait fait sa demande d’inscription sur les listes électorales, le 16 avril dernier.
Si le pouvoir persiste à empêcher la candidature de Karim, nous ferons en sorte de nous opposer aux élections
Le 2 juillet dernier, au moment de l’annonce de la publication des listes électorales provisoires, le ministère de l’Intérieur avait déclaré que Karim Wade ne pouvait y figurer en raison de sa condamnation en mars 2015 à six ans de prison ferme pour « enrichissement illicite ».
Un changement controversé du code électoral
Or, depuis la modification au mois de juin du code électoral, cette inscription est devenue un préalable indispensable pour faire acte de candidature. Une disposition particulièrement controversée dans le camp de Karim Wade, qui y voit une machination destinée à entraver la candidature de leur champion.
Face au rejet de son recours, Karim Wade peut encore se pourvoir en cassation. « Si le pouvoir persiste à empêcher la candidature de Karim, nous ferons en sorte de nous opposer aux élections et à la candidature du président Macky Sall, déclare à Jeune Afrique Amadou Sall, membre du comité directeur du PDS et ancien ministre de la Justice. On en a les moyens. »
Jeune Afrique