L’organisation de cette initiative, portée par un collège de dignitaires religieux et inspirée par le Cardinal Christian Tumi, est décalée de trois mois.
La Conférence Générale Anglophone (CGA) ne se tiendra qu’après l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Initialement prévue les 29 et 30 août 2018, c’est finalement les dates du 21 et 22 novembre 2018 qui ont été retenues pour l’organisation de cette rencontre dont le but est de réunir les ressortissants des deux régions anglophones, afin de débattre des solutions à la crise que traversent depuis deux ans le Nord-Ouest et le Sud-ouest.
Ce report constitue la principale résolution adoptée par les responsables de cette initiative, en conclave le 8 août dernier à Douala. La réunion des ministres du culte originaires des régions anglophones, était présidée par le Cardinal Christian Tumi, tête de file du groupe des organisateurs de la CGA.
« Il était question d’examiner la situation et identifier les mesures à prendre en vue de la réussite de la CGA », expliquent des participants.
À cette occasion, « les organisateurs ont passé en revue les différentes tâches à accomplir pour la préparation de cette conférence et veiller à ce que cet important rassemblement des populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest atteigne ses nobles objectifs », lit-on sur le communiqué ayant sanctionné ces travaux.
Comme pour justifier leur décision, le même communiqué précise que « plus de temps serait nécessaire pour préparer ladite conférence ». Ce qui a conduit au report de trois mois, de la tenue de la CGA de Buea.
Cependant, les organisateurs de la CGA de Buea « se disent serviteurs de Dieu et politiquement neutres, soucieux uniquement du bien-être du peuple » et précisent que « cette initiative vise à jeter les bases d’une solution pacifique et durable à la crise anglophone et à un retour à la normale de la vie dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ».
Dans ledit communiqué, les organisateurs de la CGA se disent également « satisfaits de ce que le gouvernement se félicite de cette initiative tout en exprimant des réserves sur certaines demandes qui lui étaient adressées ».
La même satisfaction est observée face à l’enthousiasme des Camerounais et de la diaspora; tout en tenant compte du scepticisme, du doute et de l’hostilité exprimés par certaines voix.
Par ailleurs, une invite est adressée à l’endroit des habitants des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où qu’ils se trouvent, à poursuivre leurs préparatifs en vue de leur participation individuelle et de leur participation effective à la conférence.
Aussi, les prélats anglophones invitent « tous les Camerounais à prier quotidiennement le Dieu Tout-Puissant pour le succès de cette conférence et pour le retour rapide de la paix et de l’harmonie dans les deux régions anglophones ».