Notre organisation déplore et condamne une fois de plus (forcément de trop) le meurtre d’au moins deux gendarmes tués lors d’une attaque au Cameroun anglophone , en plus du nombre interminable des ressortissants des deux régions déjà tombés sous les balles des soldats dépêchés sur place.
Nous continuons d’appeler à la tenue d’un dialogue inclusif ouvert et direct, avec au préalable une libération immédiate de tous les détenus anglophones séquestrés à la suite de la rupture unilatérale par le régime en place du processus de dialogue initial.
L’impasse guerrière et meurtrière actuelle ne profite pas au Cameroun….
Quand bien même elle donnerait l’impression trompeuse qu’une accalmie précaire règne sur place, sous l’effet conjugué d’un couvre-feu permanent, de la propagande gouvernementale, des exécutions extrajudiciaires, de la destruction systématique de villages entiers sous un silence assourdissant des francophones…. elle ne présage hélas pas d’une paix durable et définitive.
Bien au contraire!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
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Au moins deux gendarmes tués lors d’une attaque au Cameroun anglophone
- VOA Afrique
Au moins deux gendarmes camerounais ont été tués vendredi lors de l’attaque de leur brigade par des séparatistes armés présumés dans une commune de la région anglophone du Nord-Ouest, a annoncé dimanche le porte-parole de l’armée.
La nouvelle de l’attaque de la brigade de gendarmerie de la localité de Zoa, près de la ville de Wum, a dans un premier temps été donnée par des sympathisants séparatistes qui ont parlé de “neuf gendarmes” tués.
Le colonel Didier Badjeck, porte-parole de l’armée a confirmé cette attaque sur sa page Facebook: “Il y a effectivement eu une attaque de cette brigade où deux gendarmes sont tombés les armes à la main, malgré le nombre élevé d’assaillants”.
Vingt-et-un assaillants ont été “neutralisés” et des armes saisies lors de la riposte de l’armée, a-t-il ajouté.
Un militaire torturé à mort en zone anglophone au Cameroun
Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les deux régions anglophones sur les dix que compte le Cameroun, sont confrontées à une grave crise sécuritaire depuis fin 2016 qui a dégénéré en conflit armé il y a près d’un an.
Les combats entre soldats, policiers et séparatistes y sont devenus quasi quotidiens. 109 membres des forces de l’ordre et de sécurité y ont été tués, selon le gouvernement.
Plusieurs centaines de civils auraient perdu la vie dans ce conflit, selon des ONG, mais le nombre de victimes enregistrées du côté des séparatistes armés reste inconnu.
Le conflit a en outre contraint environ 200.000 personnes à fuir de chez elles, dont environ 30.000 ont trouvé refuge au Nigeria voisin.
L’ombre de ce conflit plane sur l’organisation en zone anglophone de l’élection présidentielle du 7 octobre à laquelle hui candidats affronteront le président sortant Paul Biya, 85 ans, qui se représente après 35 ans au pouvoir pour briguer un septième mandat consécutif.
Avec AFP