PETITE ENQUÊTE PERTINENTE DU JOURNALISTE PROFESSIONNEL
J’étais hier à la Direction générale de la Gendarmerie française pour poser quelques questions :
– Que prévoit la loi française quand un français d’origine camerounaise est extrait de force d’une ambassade qui a été saccagée ?
– Comment des forces de Gendarmerie peuvent-elles intervenir dans une ambassade, celle du Cameroun en l’occurrence, suite à un saccage sans interpellation ou convocation, alors même que toutes les personnes à l’intérieur ont été fouillées et identifiées ?
– Quel usage la Gendarmerie peut-elle faire des images de camera surveillance et celles disponibles sur les réseaux sociaux pour retracer le déroulement des faits et identifier les personnes présentes ?
Ayant organisé des rassemblements devant ou à proximité de l’ambassade du Cameroun, j’ai enfin posé la question suivante :
Comment se fait-il que chaque fois que des manifestations sont organisées depuis plusieurs années à Auteuil, comme celle sur Eseka, Vanessa Tchatchou, Koumateke, La crise du NO-SO, etc, la Préfecture de Police cantonne les Camerounais à 100 m de l’ambassade sur le terre – plein à la sortie du métro Porte d’Auteuil et déploie des effectifs devant l’ambassade, et que le 26 janvier dernier, malgré les alertes du chargé d’affaires de l’ambassade du Cameroun, aucun car des forces de l’ordre n’ait été envoyé pour sécuriser la mission diplomatique ?
Je n’ai pas eu de réponse !
J’ai indiqué que mon métier de journaliste m’ayant amené à mener des enquêtes encore plus coriaces que celle-ci, je ferai tout pour que les Camerounais et le peuple français sachent la vérité sur cette histoire.
Car, il faut le dire : si Emmanuel Macron a téléphoné à son homologue camerounais Paul Biya au sujet de la détention de Maurice Kamto et Cie, la chose la plus simple à faire c’est d’abord de répondre à ces questions simples qui sont du menu fretin pour les services spéciaux français, la Gendarmerie et la Police du pays de Leclerc, Aujoulat, Messmer et Foccart.
Le Cameroun et la France ont déjà collaboré sur des dossiers plus ardus, coriaces ou sinistres que celui-ci. Le flou actuel donne l’impression d’une ruse sous un voile de mysteres qui n’honore pas les chantres de la proclamation des Droits de l’Homme et de la saine Justice. Il suffit donc de deux jours pour que ce dossier soit bouclé, après que toutes les parties aient été entendues et confrontées, si l’on veut sincèrement tirer au clair cette affaire.
Le mensonge prend les ascenseurs de l’histoire et la vérité emprunte les escaliers du temps…
Abdelaziz Moundé Njimbam, journaliste indépendant