Cela participe d’une odieuse campagne de diversion et de délation attisée en réalité par les partisans d’un statu quo tyrannique au Cameroun.
Pourquoi?
Sans vouloir être désobligeant à l’égard de quelque prisonnier d’opinion que ce soit, tous suivis et accompagnés par notre organisation (cl2p.org), et pour lesquels nous nous enquérons en permanence de l’état d’avancement des dossiers judiciaires … une certaine objectivité voudrait que nous précisions que Messieurs Marafa Hamidou Yaya (ancien Secrétaire Général à la Présidence de la République, ancien Ministre d’État de l’Administration territoriale, Membre du Bureau Politique du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, actuellement séquestré au Secrétariat d’État à la Défense à Yaoundé) et Paul Eric Kingué (ancien maire de la commune bananière de Njombé Penja, emprisonné pendant 08 années au centre de détention de New Bell à Douala sous la pression de la filiale camerounaise de la Compagnie Fruitière de Marseille) ont chacun leur histoire propre, essentiellement parce que leurs détentions arbitraires respectives n’obéissaient pas aux mêmes motivations.
Dès lors, essayer en permanence de les opposer, voire de diaboliser l’un en se servant du calvaire judiciaire et carcéral de l’autre; participe du processus d’abrutissement des masses dans lequel excellent précisément ceux qui les ont séquestré arbitrairement et continuent d’embastiller M. Marafa malgré le caractère politique de sa détention unanimement reconnu par la communauté internationale et son état de santé jugé préoccupant.
En effet si M. Marafa était donc l’unique bourreau de M. Paul Éric Kingué; pourquoi le régime en place n’a-t-il pas libéré le second aussitôt qu’il avait mis le premier hors d’état de (le) nuire, profitant ainsi de la confusion et du faux procès permanent qui est instruit contre l’ancien ministre d’État de l’administration territoriale?
Nous avons nous, au CL2P, le souci permanent de défendre toutes les victimes de l’arbitraire judiciaire et carcéral au Cameroun, quelles que soient leurs opinions politiques. Les agissements qui leur sont prêtés ou qui ont pu être les leur, sous la férule du régime en place – auquel faut-il rappeler se sont réclamés et identifiés Messieurs Marafa et Kingué – ne peuvent devenir des prétextes tout trouvés pour les accabler et prolonger indéfiniment leur séquestration arbitraire. Cela participe de la manipulation, d’une campagne de diversion et de délation…menée et attisée en réalité par tous les partisans du statu quo tyrannique au Cameroun.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques au Cameroun (CL2P)