Affaire dite Harissou et Siddiki devant le Tribunal Militaire de Yaoundé: Compte rendu d’une interminable «sorcellerie judiciaire», Affaire mis en délibéré pour le 30 novembre 2017
Audience du Lundi 23 octobre 2017 devant le Tribunal militaire de Yaoundé
L’audience de ce jour, après celle du 25 septembre, a été consacrée aux plaidoiries des avocats des trois (03) journalistes Rodrigue Tongué Ndeutch, Félix Cyriaque Ebolé Bola, et Baba Wame. Tour à tour Maîtres Foudjou pour Baba Wame, Assira pour Rodrigue Tongué et Manyim pour Ebolé Bola ont rappelé le cadre légal dans lequel évoluent les journalistes au Cameroun, en insistant notamment sur l’article 7 du décret du Premier ministre du 24 septembre 1992 portant sur la déontologie des journalistes que les trois (03) accusés ont respecté en écrivant au Délégué Général à la Sûreté Nationale pour vérifier les informations transmises.
Me Foudjou a tenu à rappeler que nulle part, ni au cours de la procédure, ni pendant les débats il n’a été établi que Me Harissou a remis la prétendue lettre outrageante aux journalistes.
Me Assira est revenu sur la prescription de l’infraction, même si elle était par extraordinaire établie. Il a démontré qu’il n’y a ni complicité ni tentative parce que les éléments constitutifs de ces infractions ne sont pas établis: ni élément matériel, ni moral, ni intentionnel. Pas le moindre commencement d’exécution, pas de concertation entre les prévenus. Tout n’a été et n’est que spéculation, qui ne peut d’ailleurs pas prospérer en matière pénale, puisque ce nécessite l’exactitude et la certitude.
Les trois (03) avocats ont tous demandé de déclarer leurs clients non coupables, afin d’honorer la justice camerounaise, et de redorer le blason de notre pays dans ce domaine
Le président de séance a mis l’affaire en délibéré pour le 30 octobre 2017, c’est-à-dire lundi prochain qui sera, espérons-le le dernier jour de cet interminable procès à embuscades.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)