Me Emmanuel Ongolo Foé, avocat de l’accusé de M. Pierre Désiré Engo: “Les 25 milliards de FCFA qu’auraient détourné l’ancien Directeur général de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), n’ont jamais quitté la Caisse Autonome d’Amortissement d’après les avocats de la défense”
Devant un imbroglio politico-judiciaire d’une telle ampleur, il m’arrive de me demander qui devrais-je ou pourrais-je réellement indexer sans y perdre mon âme:
– La meute affamée de cet état cannibalisé -qui s’est ruée depuis plus de deux décennies sur un homme sur une dénonciation calomnieuse colportée dans tous les médias officiels de la république du Cameroun par les proches parents, les partisans et courtisans de Paul BIYA?
– Mes détracteurs attitrés sur les mêmes médias et forums, qui voulaient me denier le simple droit de défendre y compris la présomption d’innocence de ce ponte jeté en prison par ce régime-là même qu’il a servi avec abnégation depuis 1982, jusqu’au sacrifice ultime de sa propre progéniture, empêchée de s’épanouir dans un pays qui aurait dû être le sien et auquel elle ne devait absolument rien
– ou ces étranges avocats de sa défense en accointance eux-mêmes avec le régime en place, qui viennent relever seulement 15 ans après une vérité pourtant connue de tous les observateurs avisés, et même confirmée par l’agence internationale du crédit lyonnais de Paris dès 1999 à la demande formelle de leur client: jamais le sieur Engo Pierre Désiré n’a détenu et aurait pu effectuer un virement d’un tel montant sur un compte personnel sans la moindre traçabilité.
Mais bon, qu’est-ce qui pourrait décemment aujourd’hui amener les bourreaux de ce monsieur (tous originaires comme lui du Sud-Cameroun et tapis dans l’entourage immédiat de Paul BIYA) à considérer enfin que leur objectif – celui de l’éliminer professionnellement et politiquement – est largement atteint? Apparemment seule sa mort physique pourrait les convaincre, puisque leur haine semble si tenace qu’elle leur ôte tout espèce de discernement humain.
Pauvre Cameroun
Joël Didier Engo
Président du CL2P
[spacer style="1"]
Cameroun – Affaire CNPS: Pierre Désiré Engo, la BEAC et les 25 milliards de FCFA
Les 25 milliards de FCFA qu’auraient détourné l’ancien Directeur général de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), n’ont jamais quitté la Caisse Autonome d’Amortissement d’après les avocats de la défense.
Le tribunal a rouvert la procédure dans l’affaire CNPS/Engo, le mercredi 25 novembre 2015. 18 mois après sa mise en liberté, l’ancien Directeur général de la CNPS est toujours interdit de sortie du pays. Il était question de statuer sur l’arrêt avant dire-droit (ADD) du 7 mai 2014 qui accordait l’ordonnance de la mainlevée du 15 février 2005 qui avait permis à Pierre Désiré Engo de recouvrir sa liberté.
D’après Me Emmanuel Ongolo Foé, avocat de l’accusé, la commission rogatoire actuellement en France ne produira aucun résultat. Pour lui, les 25 milliards de FCFA qu’auraient détourné son client, n’ont jamais quitté la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA). Au terme de l’opération de la commission Bancaire d’afrique Centrale COBAC du 24 mars 2006, il avait été démontré que «les titres de créance sus évoqués n’avaient jamais été mutés à la CAA», apprend-on des colonnes du Quotidien Emergence du jeudi 26 novembre 2015. Selon l’avocat, il est inutile d’envoyer des gens à Paris.
La défense et le Ministère public ont eu des échanges très peu cordiaux au sujet de l’ADD du 7 mai 2014. Le représentant du parquet général a demandé un renvoi de la cause à six mois aux fins d’attendre des compléments d’information. Cette procédure a été appelée devant le TCS le 17 mars 2014 par ordonnance du renvoie le 21 aout 2012 du tribunal de grande instance du Mfoundi.
Pierre Désiré Engo avait été renvoyé devant le juge pour répondre des faits de détournement de deniers publics du montant de 25 milliards de FCFA un compte ouvert dans les cahiers de la banque Crédit Lyonnais (CL) de Paris. En mars 2001, le parquet de Paris avait alors chargé le Capitaine P. Boiset de s’assurer de l’existence de cette somme. En 2001 l’accusé avait écrit au Directeur général du CL aux mêmes fins. D’après La Nouvelle Expression du jeudi 26 novembre 2015, le 26 septembre 2012, le Tribunal de Grande Instance de Paris charge ensuite le Capitaine français Gérard de vérifier les origines des modalités de transfert dans la banque.
Le président du jury Francis Moukoury a indiqué qu’il se prononcera sur les deux demandes de la défense, sur la levée de l’interdiction de sortie du territoire, et sur la commission rogatoire. Le rapport de la commission rogatoire sur le supplément d’information est encore attendu.
Source : Géraldine IVAHA, Cameroon-Info.Net