Aboubakary Sidiki Bouba, opposant politique avait été interpellé le 9 août 2014 par les services de sécurité d’état. Dans son audition, l’opposant avait abondamment cité Me Abdoulaye Harissou (arrêté le 27 août 2014), comme complice dans un plan de déstabilisation et de rébellion contre l’état du Cameroun à partir de la République centrafricaine.
Alhadji Biri client du notaire installé à Bangui en RCA avec lequel il a été souvent en contact permanent, est présenté selon les propos du notaire dans son interrogatoire, comme un acteur majeur dans le plan de déstabilisation du Cameroun à partir de la République centrafricaine. Ce dernier dans un échange a laissé entendre à Me Harissou qu’il cherchait un ami au ministre d’état Marafa pour finaliser un projet d’envergure…
Les deux hommes se sont rencontrés à Douala à l’hôtel Sawa courant 2013 pour rechercher dans un premier temps des marabouts nigériens et maliens pour aider Marafa Hamidou Yaya embastillé par la justice. Alhadji Biri fait une autre proposition au notaire toujours de l’aider dans le cadre de l’affaire Marafa. Michel Am Nondokro Djotodia, chef de la Seleka et ex-président de la RCA est cité par l’ami du notaire pour intervenir pour Marafa.
Des intermédiaires pourront être mis à contribution, avait-t-il soutenu. Les communications téléphoniques entre les deux hommes sont fréquentes. Et se font par canal sécurisés (au point ou Me Harissou Abdoulaye prend des précautions à tout le moins curieuses, avec le changement constant de puces de téléphones dans les échanges) jusqu’en février 2014 ou les contacts sont rompus avec son ami Alhadji Biri.
Informé par ses contacts informels dans le sérail, de ce qu’il fait l’objet d’une surveillance étroite des services de sécurité d’état, à cause de son «implication en qualité de complice dans le plan de déstabilisation et de rébellion à travers les attaques armées contre l’Etat du Cameroun à partir de la région de l’Est», Me Abdoulaye Harissou n’a pas jugé opportun de saisir la perche pour se blanchir en clamant son innocence dans les mêmes réseaux du sérail pour dégager sa responsabilité et son implication, dans les attaques terroristes perpétrées à la frontière du Cameroun à partir de la région de l’est.
Le mutisme du notaire va davantage conforter la thèse de sa complicité dans ses actes de rébellion contre le Cameroun. En choisissant de saisir Amnesty international, l’ex-président de l’ordre national des notaires du Cameroun, voulait jouer les victimes en jetant l’opprobre sur son pays qui ne respecte pas les droits de l’homme.
Il est à noter que Me Abdoulaye Harissou, Aboubakary Sidiki Bouba, sont poursuivis par le Tribunal Militaire de Yaoundé, pour complicité «d’assassinat, détention et port illégal d’armes de guerres, hostilité contre la République et outrage au Chef de l’État».
© Source : Le Courrier