La supposée communauté internationale voit-elle ce peuple bâillonné de Guinée qui exulte à l’annonce de l’éviction du président qu’elle dit “avoir été légalement et légitimement élu”, Alpha Condé?
De qui se moque-t-elle au juste? Des Africains, vus comme d’éternels naïfs?
En effet de quelle légitimité peuvent raisonnablement se prévaloir des despotes passés maîtres en tripatouillages des élections et fraudes électorales, visiblement avec la bénédiction des principales chancelleries étrangères?
Le temps est précisément venu d’y mettre définitivement un terme et de considérer que les pays d’Afrique noire francophone ne demeureront pas les seuls lieux de barbarie politique perpétuelle, où il est parfaitement autorisé de pactiser avec des tyrans jouissant d’un semblant de reconnaissance internationale, en échange du maintien des peuples sous la domination de prédateurs néo-coloniaux puis de l’exploitation anarchique des richesses naturelles….
Comme ressortissants d’Afrique et citoyens du monde nous ne saurions nous reconnaître dans cette vision toujours infantilisante et profondément raciste qui fait la part belle aux pires oppresseurs de l’humanité.
JDE
[spacer style=”1″]
Les Gondwanais célèbrent le départ de Président-Fondateur
Au Gondwana, le peuple jubile en de très rares occasions très bien identifiées.
[spacer style="1"]
LA RÉVISION CONSTITUTIONNELLE QUI A COÛTÉ CHER À ALPHA CONDÉ.
Alpha Condé, ancien Président de Guinée à été renversé hier par un coup d’État militaire. L’une des raisons avancées par les putschistes est la contestation de la révision de la Constitution guinéenne adoptée le 22 mars 2020 et promulguée le 07 avril 2020. La Constitution de 2010, en son titre 3, sous-titre 1 intitulé : Du Président de la République, stipule :
article 27 : le Président de la République est élu au suffrage universel direct. La durée de son mandat est de 5 ans renouvelable une fois. EN AUCUN CAS, NUL NE PEUT EXERCER PLUS DE DEUX MANDATS PRÉSIDENTIELS CONSÉCUTIFS OU NON.
Cette dernière disposition à été bottée en touche par la révision constitutionnelle de 2020, à dessein, uniquement pour permettre à Alpha Condé de briguer un nouveau mandat présidentiel. En effet, l’article 40 nouveau de la Constitution de 2020 stipule :
Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de 6 ans renouvelable une fois.
Ce faisant, Alpha Condé à trouvé là une parade pour se représenter et de toute évidence, pour gagner à nouveau les élections présidentielles. Comme on le sait, en Afrique, les révisions constitutionnelles taillées sur mesure, avec les bourrages des urnes, intimidations des opposants et autres manipulations abusives des élections, ont pour but de maintenir des Chefs d’État au pouvoir ad vitam aeternam. Ces manœuvres ont pour conséquence de bloquer le processus d’alternance au sommet des États, avec un risque accru de glissement vers des régimes dictatoriaux, et au pire vers des monarchies républicaines dans lesquelles on s’arrange à ce que les fils succèdent aux pères. Ces révisions constitutionnelles dans le but de s’éterniser au pouvoir sont une supercherie grossière qui ne trompe personne, d’où leur rejet et les mouvements de contestation populaires qui les accompagnent. Cette supercherie aura coûté cher à Alpha Condé. Son erreur aura été d’avoir écouté et s’être laissé embobiner par des sophistes, passés maîtres dans l’art de justifier tout, n’importe quoi, et surtout l’injustifiable.
Les faits sont là, intangibles, têtus : les révisions constitutionnelles pour des intérêts particuliers sont en réalité une violation flagrante des institutions et du pacte social ; elles constituent une arme à double tranchant qui, parfois, comme en Guinée, se soldent par la perte d’un pouvoir que l’on voulait garder à vie illégalement et par égoïsme. En voulant trop gagner, on court le risque de tout perdre. Que le cas de la Guinée serve d’exemple à ceux qui suivent cette voie pour demeurer à vie au pouvoir.