Agoraphobie, anxiété et horreur au Cameroun
Cameroun, interdiction systématique de toute manifestation contre le pouvoir en place: plusieurs manifestants et leaders de l’opposition ont été ou incarcérés ou blessés par balles réelles ce jour.
À ce propos Maximillienne Ngo Mbe, la Secrétaire Exécutive du Rhedac déclarait encore récemment: « Dans un pays aux institutions démocratiques à 2 poids 2 mesures, on ne demande plus les autorisations. On fait et le peuple apprécie. Arrêtons de faire le jeu de ces violateurs des droits humains et des libertés fondamentales »
Nous exigeons leur libération immédiate
En effet, ces arrestations fréquentes d’acteurs politiques légitimes révèlent les angoisses et l’irrationalité sous-jacentes d’un régime qui vient – nous dit-il – de remporter l’élection présidentielle avec plus de 71% des suffrages, mais qui curieusement craint toujours le peuple. Chaque jour, il devient de plus en plus difficile d’expliquer pourquoi un régime qui vient de recevoir un tel plébiscite du peuple camerounais a si peur, même de son ombre.
Ce sentiment extrême d’insécurité et d’anxiété est la réponse d’une condition humaine pathologique agoraphobe d’un régime qui se sent coupable de vol électoral à répétition. Cette crainte perpétuelle de la population suscite des inquiétudes et de l’irrationalité dans ce régime et élimine toute forme d’expression populaire qu’il perçoit inévitablement comme une menace.
Le seul problème majeur pour le régime de Yaoundé, c’est qu’il s’agit maintenant d’hommes et de femmes au Cameroun qui ont les yeux grands ouverts et qui sont indépendants, donc prêts à prendre des risques à maintes reprises pour aider et défendre les victimes de sa terreur.
Les arrêter ne les arrêtera pas. Bien au contraire…
En effet, le régime de Yaoundé a souvent répété que les acteurs politiques légitimes qui ne sont pas affiliés à son parti-État RDPC et ne sont pas des créatures de Biya, n’ont pas droit à un avis et que leur liberté d’expression peut être suspendue à volonté. Il peut ainsi comme bon lui semble les empêche en quelque sorte de participer au débat public. Car pour ce régime ils ne sont plus de vrais citoyens dès lors qu’ils s’opposent à lui.
Cependant, il y a beaucoup de Camerounais qui ne sont ni des « créatures » du régime, ni ne veulent sa validation pour exister, et ce peuple ne cessera jamais de réclamer l’instauration d’un système politique civilisé à Yaoundé. Nous sommes au nombre de ceux-là !
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
Englisih version
Agoraphobia, Anxieties, and Horror in Cameroon
The regime of Yaoundé is now legendary for its systematic prohibition of any demonstration against the power in place. Many opponents have been jailed or got shot today.
According to Maxi Mbe, Executive Secretary of Rhedac: « In a country with democratic institutions of double standards, we no longer ask for authorizations, we do and the people appreciate, let’s stop playing the game of these violators of human rights and fundamental freedoms »
We demand their immediate release!
Indeed, these frequent arrests of legitimate political actors expose the underlying anxieties and irrationality for a regime which just won more than 71% of the vote but it still afraid of the people. It is becoming harder every day to explain how a regime which just got a plebiscite from the Cameroonian people is so afraid even of its own shadow.
This extreme sense of insecurity and anxiety are the response of a pathological agoraphobic human condition for a regime that feels guilty of electoral theft. This perpetual fear of the people rising up inform the regime’s anxieties and irrationality and clamp down of any form of popular expression the regime perceives as threats.
The only major problem for the regime of Yaoundé is that they are now men and women in Cameroon who have their eyes wide open and ready to stick their necks out time and again and are putting their own money where their mouths are and giving time and commitment into helping and speaking up for the victims of the regime of Yaoundé.
Arresting them will not stop nothing.
Indeed, there is an oft repeated trope of the regime of Yaoundé; that political actors have no right to an opinion, and their freedom of speech can be suspended at will, somehow makes them no longer allowed to participate in the public dialog, they are no longer real citizens.
However, there are many Cameroonians who are neither “creatures” of the regime nor they want its validation and these people will never stop at demanding for a civilized political system in Yaoundé.
The Committee For the Release of Political Prisoners – CL2P