Teke Julius a été mis aux arrêts alors qu’il couvrait la visite du Premier Ministre dans la Région du Sud-Ouest le 9 mai 2016.
Le Préfet du Département du Fako, Zang III, a ordonné l’interpellation du journaliste Teke Julius en service à la station régionale de la CRTV, à Buea. Selon le Secrétaire Général du Commonwealth Journalists Association (CJA), John Mbah Akuroh, son collègue de la Cameroon Radio and Television a été interpellé alors qu’il enregistrait certains responsables des chantiers de la CAN féminine.
«J’enregistrais des officiels en charge de la finition du stade Omnisport de Limbe et certains projets que le Premier Ministre doit visiter quand des hommes en uniformes ont apparu et m’ont ordonné de les suivre. Je me suis plus tard retrouvé à la brigade de Gendarmerie où l’un des gendarmes m’a informé que j’ai été interpellé sous l’ordre du Préfet du Fako, pour avoir fait des enregistrements sans autorisation», aurait confié Teke Julius à John Mbah Akuroh.
D’après le Secrétaire Général du Commonwealth Journalists Association, Teke Julius est injoignable depuis leur dernière conversation depuis cette brigade de Gendarmerie. Son téléphone lui aurait été confisqué par les gendarmes. Cette interpellation intervient au lendemain de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse autour de laquelle le Gouvernement s’était engagé à accompagner la presse à promouvoir la démocratie.
Selon le classement mondial de la liberté de la presse 2016, publié 20 avril dernier par Reporters Sans Frontières (RSF), le Cameroun est classé au 126e rang mondial sur 180 pays. RSF avait ajouté dans son rapport que dans le même temps, les journalistes qui «dérangent» sont facilement mis aux arrêts ou accusés de «terrorisme».
Par Peter Kum | Cameroon-Info.Net