Austin (USA), Crise anglophone: drames juridiques et politiques complexes à la Conférence africaine de 2019
La 19ème Conférence africaine convoquée par le Professeur Toyin Falola à Austin, au Texas, les 29 et 31 mars, a présenté un grand nombre de panels sur la crise anglophone au Cameroun ou, dans un certain sens, sur la crise au Sud-Cameroun britannique.
C’est une conférence qui a été dénoncée et condamnée par l’ambassade du Cameroun à Washington et qui met en lumière le despotisme juridique du régime et son mépris habituel envers ses propres citoyens.
Ce qui est ressorti des panels est une radicalisation accrue de la crise anglophone. Tel est le dilemme ici à Austin, au Texas, où la seule chose sur laquelle tout le monde semble s’accorder, c’est que le système politique est littéralement paralysé et complètement brisé au Cameroun.
Il existe clairement un ensemble de règles qui s’appliquent au régime de Biya et un autre ensemble appliqué au reste de la population, mettant ainsi clairement en évidence le manque de confiance des Camerounais ordinaires en leurs propres institutions et dirigeants.
Cette érosion de la confiance du peuple est en train de radicaliser de nombreux Camerounais ordinaires, comme le documente fréquemment le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P). Le consensus semble être que l’ONU, qui a bafoué l’indépendance du Sud-Cameroun britannique, doit impérativement intervenir pour aider à résoudre un problème dont le gouvernement camerounais s’avère clairement incapable.
Entre-temps, la situation dans les régions anglophones continuera inévitablement de s’aggraver pour un régime qui lui continue cyniquement à jouer à la victime en faisant passer tous ses opposants légitimes pour des «terroristes».
La réalité est qu’il n’y a nulle part où échapper à la criminalité que fait régner le régime de Paul Biya.
Le CL2P continue de se battre pour une véritable révolution politique qui apportera une réelle démocratie et une vraie égalité au Cameroun. Car nous n’avons pas d’autre choix. Nous refusons de nous complaire des pires écoles, des pires soins de santé, des pires emplois et du pire système politique puis judiciaire du monde.
Par Olivier J. Tchouaffe, PhD, Porte-parole du CL2P
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English version
Austin (USA), Anglophone Crisis: Complex Legal and Political Drama at the African Conference 2019
The 19th African Conference convened by Prof. Toyin Falola in Austin, TX, March 29-31 showcased a large number of panels on the Anglophone Crisis in Cameroon or and some would called the Crisis of British Southern Cameroon. This is a conference that was denounced and condemned by the Cameroonian Embassy in Washington highlighting the regime’s legal despotism and usual contempt for its own citizens.
What came out of the panels is an increased radicalization of the Anglophone crisis. Such is the dilemma here in Austin, TX, where just about the only thing everyone can agree on is that the political system is broken in Cameroon.
There is clearly a set of rules that apply to the Biya’s regime and another set of rules for the rest of the population highlighting ordinary Cameroonians lack of faith in their own institutions.
This erosion of public trust is radicalizing many ordinary Cameroonians as the Committee For The Release of Political Prisoners (CL2P) consistently documents. Now, the consensus seems to be that the United Nations which botched the British Southern Cameroon’s independence must step in to help solve a problem the Cameroonian government can no longer do so.
In the meantime, the situation in the Anglophone regions will continue to worsen for a regime that cynically continues to pose as victims of “terrorists.” The reality, however, is that there is nowhere left to escape the regime’s overt criminality. The CL2P continues to fight for a true political revolution that will bring true democracy and equality in Cameroon because we have no other choices. We refuse to settle for the worst schools, the worst health care, the worst jobs, and the worst end of the worst justice system in the world.
By Olivier J. Tchouaffe, PhD, Spokesman of the CL2P