ATTENTION: PRUDENCE ET VIGILANCE DOIVENT PLUS QUE JAMAIS ÊTRE DE MISE FACE À UNE TYRANNIE QUI SAIT ENDORMIR SES PROIES.
RESTONS PARTICULIÈREMENT ATTENTIFS ET SOLIDAIRES SUR CETTE CABALE ORCHESTRÉE EN HAUT LIEU CONTRE Me AKERE MUNA AU CAMEROUN
POURQUOI J’AI ÉTÉ ENTENDU AU SED – PAR AKERE MUNA
Le 20 Mars 2017, j’ai reçu une convocation me sommant de me présenter au Secrétariat d’État à la Défense en charge de la Gendarmerie (SED) le Mercredi 22 Mars 2017. Du fait d’engagements pris antérieurement à cette convocation, j’ai été contraint d’informer le SED de mon intention de respecter mes engagements professionnels en Afrique du Sud prévus le même jour et m’empêchant d’honorer ladite convocation à cette date. Je me suis toutefois proposé de me présenter dans ses services une fois de retour au Cameroun, le Vendredi 24 Mars 2017.
Vendredi 24 mars, je me suis rendu au SED accompagné du Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Cameroun, de quatre anciens Bâtonniers du Cameroun, ainsi que de nombreux avocats au Barreau du Cameroun. À mon arrivée, j’ai trouvé plus d’une centaine d’avocats qui attendaient déjà à l’extérieur du SED et qui ont continué d’attendre pendant tout le temps que je me faisais interroger par un lieutenant de la Gendarmerie Nationale. Les accusations portées contre moi sont les suivantes : – Hostilité contre la patrie – Apologie du terrorisme – Sécession – Révolution – Insurrection – Atteinte à la sécurité de l’État
Elles découleraient de deux articles que j’ai écrits et qui ont été publié dans le Quotidien Le Jour. Le premier, publié le 19 Décembre 2016 et intitulé « La Nature Inévitable du Changement », portait sur l’inutilité d’une résistance au changement. Quant au second article, il a été publié le 10 Janvier 2017 sous le titre «Le Cameroun est Un et Indivisible : Quel Cameroun ?». Il portait notamment sur les questions relatives à l’unité de notre pays.
L’enquête, à proprement parler, a été initiée par le Commissaire du Gouvernement du Tribunal Militaire. J’ai répondu en toute honnêteté à toutes les questions qui m’ont été posées, toujours en réaffirmant tout ce dont je demeure convaincu et défendant mes propos relayés dans les articles de presse précédemment cités.
Quelques heures plus tard, j’ai été autorisé à quitter les locaux de la Gendarmerie. Le rapport d’enquête sera transmis au Commissaire du Gouvernement. Permettez-moi d’exprimer ma gratitude pour les marques d’attention et de soutien dont j’ai pu faire l’objet sur la toile et au-delà. À ceux qui, inquiets pour ma sécurité, m’ont suggéré de rester hors du Cameroun, je vous dis merci de vous être souciés de moi. Cependant, ma conscience demeure mon juge et je suis convaincu de n’avoir commis aucun délit. J’aime mon pays et je continuerai toujours de m’exprimer dans l’intérêt d’un avenir meilleur.
Akere T. Muna
HERE IS WHAT I AM ACCUSED OF – BY BARRISTER AKERE MUNA
On March 20, 2017, I received a summons requiring that I show up to the National Defense Secretariat (SED) on Wednesday, March 23. Due to a prior commitment, I informed the SED of my intention to fulfill my professional commitments in South Africa on that day, offering instead to have the hearing on the morning of Friday, March 24. I was accompanied to SED on Friday morning by the President of the Cameroon Bar Association, as well as four former presidents of the Bar and many members of the Bar Council. On arrival, I found over a hundred lawyers waiting outside. They waited patiently outside while I was being heard by a Lieutenant of the gendarmerie.
These are the charges that were levied against me: – Hostility toward the homeland – Advocating terrorism – Secession – Revolution – Insurrection – Compromising the security of the State
These charges, it would seem, stemmed from the content of articles that I had published in the “Le Jour” daily newspaper. The first article appeared on December 19, 2016, entitled “The Inevitable Nature of Change” in which I examine the futility of resisting change. The second appeared on January 10, 2017, entitled “Cameroon is One and Indivisible: Which Cameroon?” in which I discuss the questions of unity that plague our country.
The investigation, I was informed, was opened at the request of the Commissioner of Government at the Military Tribunal. I responded to all the questions asked truthfully, reaffirming my convictions and standing behind the words I wrote in those articles. After a few hours I was allowed to leave the gendarmerie. The report of the investigation will be transmitted to the commissioner of government. I am grateful for the outpour of kindness and support that I received from well-wishers both online and off. To those who, fearing for my safety, encouraged me to stay away from Cameroon, I say thank you for your concern, but my conscience is my judge and I believe am not guilty of wrongdoing. I love my country and I will always speak up in the interest of a better tomorrow.