Telle est la substance d’une communication rendue publique aujourd’hui par l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Cameroun, au lendemain de son interrogatoire au service central des recherches judiciaires (SCRJ) du secrétariat d’État à la défense chargée de la gendarmerie.
L’interrogatoire portait, comme l’a rapporté déjà hier le chef de file de sa défense, le bâtonnier en fonction du Cameroun Me Francis Jackson NGNIE KAMGA, au sortir de ce rendez-vous, sur deux tribunes libres publiées en décembre 2016 et janvier 2017 dans le Quotidien Le Jour.
Pour les autorités camerounaises, notamment celles en charge de la justice militaire, certains propos contenus dans lesdites tribunes seraient constitutifs des chefs d’accusation d “hostilité à la patrie”, “apologie du terrorisme”, “sécession”, “révolution”, etc. Autant d’infractions criminelles présumées, qui retenues par le Commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire de Yaoundé, ordonnateur de cette audition, sont passibles des peines pouvant aller jusqu’à minimum 20 ans d’emprisonnement ferme.
S’exprimant devant la presse hier, le bâtonnier de l’ordre des avocats – qui a appelé ses confrères au calme – a dit sa satisfaction à la suite des explications de l’ancien bâtonnier. “Après avoir assisté à l’audition et suivi les réponses et explications du bâtonnier Akere Muna, je pense qu’il n’y a aucune raison que les autorités judiciaires poursuivent cette procédure” avait déclaré le bâtonnier en fonction. Quant à Me Akere Muna, il dit sa conscience totalement tranquille et estime n’avoir commis aucun délit.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)