C’est à pleurer…Voilà où mène la propagande et la manipulation des esprits fragiles par une dictature qui prétend depuis presque deux décennies combattre la corruption en menant une chasse aux sorcières contre des personnalités désignée s, souvent détenues de longs mois sans jugement, pour finir avec des procès kafkaïens et des emprisonnements politiques.
Alors qu’il eut simplement fallu appliquer le fameux article 66 de la constitution qui oblige la publication des patrimoines lors des prises de fonctions officielles, et poursuivre les cas flagrants d’enrichissement illicite.
Dieu seul sait s’il y en a au Cameroun, à commencer par le Président Paul Biya et ses proches parents .
C’est pathétique.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques au Cameroun (CL2P)
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Le Cameroun, 2e pays le plus corrompu
C’est ce qui ressort du baromètre mondial de la corruption 2015 publié hier à Yaoundé, par Transparency international-Cameroun. Sur le continent noir, notre pays vient juste après Le Liberia. La corruption se porte bien au Cameroun. Du moins, à en croire le baromètre mondial de la corruption 2015 publié hier par Transparency international-Cameroun.
L’institution constate que notre pays est le deuxième pays en Afrique où le plus grand nombre de personnes doivent payer des pots de vin pour obtenir un service au sein de l’administration. Selon ce document, en 2014 un citoyen sur deux a dû payer un pot de vin à des institutions publiques.
Actuellement, seul le Liberia a un pourcentage supérieur. Pour arriver à ces résultats, Transparency international s’est associé à Afro baromètre, qui a interrogé 43 143 personnes dans 28 pays d’Afrique subsaharienne sur leurs expériences et perceptions de la corruption dans leurs pays. Soit 1 182 au Cameroun entre janvier et février 2015.
Ainsi, 44% d’individus sondés sont convaincus et soutiennent avec aplomb que la corruption a augmenté au cours des 12 derniers mois, tout comme une grande majorité, soit 54% d’entre eux constatent que le gouvernement ne fait pas ce qu’il faut pour combattre le mal.
Dans les détails, la police et les agents des impôts sont les plus corrompus au Cameroun. Le tableau dressé à cet effet montre que 56% des interrogés affirment que la police est corrompue, 54% se plaint contre les agents des impôts, 52 % indexent les hommes d’affaires, 51% les magistrats, etc. Aucun service n’est épargné.
Même pas la Présidence de la République. Dans tous les cas, 44% des sondés affirment que certains agents de ce service sont impliqués dans la corruption.
13% soutiennent que tous sont corrompus. Les membres du gouvernement ne sont pas non plus épargnés. 16% des sondés affirment qu’ils sont tous corrompus.
Sans exclusive. Mais, 39% relativisent mais affirment que certains sont corrompus. Les députés, les conseillers municipaux, les chefs coutumiers, les leaders religieux, les hommes d’affaires, les juges sont- aussi curieux que cela puisse paraître- corrompus dans notre pays.
La principale inquiétude chez nous, c’est l’omniprésence de cette corruption. Au Cameroun, et c’est une particularité, il faut verser des pots de vin lorsqu’on veut un service dans une école publique, dans une clinique ou un hôpital publique, lorsqu’on veut se faire délivrer une pièce d’identité, un permis de conduire, une carte d’électeur.
Les services dans les tribunaux sont aussi monnayés. Contrairement aux 28 autre pays, au Cameroun, si l’on veut bénéficier des services d’eau, d’assainissement ou d’électricité, il faut verser un pot de vin. C’est écrit dans le rapport.
Ailleurs en Afrique ce mal recule.
Pourtant. Certains pays africains du fait de leur intégrité se comportent mieux que certains pays occidentaux. Ces pays intègres sont le Botswana, le Burkina Fasso, Le Lesotho et le Sénégal.
Pour rappel, le baromètre mondial de la corruption de Transparency international est selon ses responsables, la seule enquête d’opinion réalisée à l’échelle mondiale qui porte sur les perceptions de la corruption et sur les expériences qui y sont liées. Le baromètre 2015 est la neuvième.
© Le Jour : Younoussa Ben Moussa