Sûreté nationale: Les policiers réclament 9 milliards de FCFA au Délégué Général, Martin Mbarga Nguele
Ils ont manifesté leur mécontentement généralisé le 21 juin dernier après le payement de quatre mois de primes sur les neuf attendus.
Désillusion, tromperie, indignation, ras-le-bol. Aucune expression n’est assez forte pour traduire l’amertume qu’expriment les fonctionnaires de la Délégation Générale de la Sûreté Nationale (DGSN). Il s’agit principalement des policiers affectés à des postes fixes pour assurer la sécurité et la protection de l’ordre public dans les entreprises publiques, et même privées.
Selon Le Messager du mercredi 22 juin 2016, ils réclament neuf mois d’arriérés de leurs primes. Malheureusement, lors de leurs passages, en fin de semaine dernière à la caisse, ce sont seulement quatre mois qui leur ont été reversés. Ces policiers, dont la plupart appartiennent au Groupement d’Intervention Mobile (GMI), ont reçu des montants allant de 100 000 FCFA à 136 000 FCFA, précise le journal. Aussi, les sommes déchargées par les éléments de police affectés dans les GMI avoisinent à quelques intervalles prêts, celles des policiers des commissariats de sécurité publique, déployés également pour des missions de sécurisation. Une situation qui leur laisse un goût amer et dont les principaux concernés ne sont pas fiers. «On attendait les neuf mois de ce qu’ils nous doivent. S’il parvenait à nous payer tout cela, on ressentirait moins le poids de la longue attente et du flou qui se dégagent de leurs calculs», s’indignent-ils.
Face à cette situation, les responsables calculettes en main, affirment que les sommes cumulées au titre d’arriérés se chiffrent à près de neuf milliards de FCFA, lit-on dans le quotidien. Par ailleurs, s’agissant des cinq mois d’impayés en souffrance, les policiers se sont vu servir de vagues réponses. Au sein de ce corps de métier, on parle de malversations financières, le but étant de détourner cet argent, qui pourtant leur est destiné. «Les faramineuses sommes d’argent versées par les entreprises dans lesquelles nous assurons la sécurité ne nous sont pas reversées comme il faut», se plaint un policier. Un éventuel payement a toutefois été annoncé pour le mois de septembre prochain.
Par Lore E. Souhe | Cameroon-Info.Net