En serons-nous bientôt à regretter de nous être autant investis dans le laborieux processus de restauration de la dignité puis de recouvrance de la liberté d’un homme –Paul Eric KINGUÉ– condamné à l’origine à de l’emprisonnement à vie? Tout porte à le croire.
À l’attention de l’opinion publique: une déclaration, une affirmation, voire une accusation fût-elle aussi grave que la tentative de meurtre ou l’allégation de corruption d’une autorité étrangère par une entreprise française (passible de poursuites en France et devant les juridictions internationales) faîte sans la moindre contradiction ni exigence de preuves sur un média camerounais de grande écoute ne devient pas automatiquement une vérité irréfutable parce que la personnalité indexée s’appellerait Marafa Hamidou Yaya et que certains, par instinct tribaliste, partisan, anti-nordistes, islamophobe, voire réactionnaire… s’interdiraient aussitôt d’eux-mêmes de réfléchir sous la passion ou l’émotion, rangeant immédiatement tous les autres dans le camp des “pro-Marafa”.
Ce pays -le Cameroun- est plus complexe et les accointances entre les différents acteurs peuvent parfois se révéler les plus inattendues et déconcertantes.
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Au CL2P, nous avons le “privilège” (triste diraient certains) de connaître les deux personnalités par le biais de leurs dossiers respectifs, et particulièrement le volet allégué par M. Paul Eric Kingué, que nous avons porté sans discontinuer depuis ses débuts alors qu’il était encore sous le coup d’un emprisonnement à vie infligé par ceux-là mêmes qui apparemment “l’alimentent” (au sens premier du terme) aujourd’hui au Cameroun. Sans être dupes de la manœuvre (“le Cameroun c’est le Cameroun”, dit son Président à vie) , nous ne laisserons pas non plus cette entreprise de délation prospérer sans rétablir des vérités toutes simples. N’en déplaise à celles et ceux qui dans ce pays, se nourrissent de la calomnie au quotidien depuis 34 ans.
En effet, M. Paul Eric Kingué, nous l’avons soutenu et en permanence œuvré en faveur de sa libération, notamment quand nombre de ses «protecteurs» d’aujourd’hui étaient aux abonnés absents. Nous ne l’avons publiquement jamais revendiqué, y compris quand certains petits opportunistes notamment de l’opposition s’en sont rapprochés et accaparés à la toute fin de son incarcération. Pas plus d’ailleurs que notre organisation (Le CL2P) a reçu directement des remerciements de sa part. Nous comprenons évidemment pourquoi, même si tout récemment encore, à l’occasion de l’avis rendu par le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies nous lui apportions encore des informations essentielles pour une meilleure couverture médiatique en France.
Vous comprendrez donc, Mesdames, Messieurs, que nous nous insurgions contre cette inqualifiable campagne de délation.