Une semaine après l’annonce de l’arrêt des poursuites par la Cour d’appel du centre, la procédure de mise en liberté de l’activiste Enoh Meyomesse traîne.
Par Patricia Nya Njaounga, La Nouvelle Expression
L’alerte aura été fausse. Enoh Meyomesse a encore passé cette nuit en prison. Alors que des informations amplifiées par le journal Le Messager annonçaient pour hier mercredi l’élargissement de l’activiste politique dont la libération de la prison centrale de Kondengui a été décidée jeudi dernier. Une semaine après, le candidat recalé à la dernière élection présidentielle, continue d’être coincé entre quatre murs à l’intérieur du pénitencier de Kondengui.
A l’intérieur du mur d’enceinte, la vie se déroule normalement. Prisonniers, garde-prisonniers, et autres, vaquent chacun à ses occupations. C’est le train-train quotidien. Aucune information sur le sujet. Aucune nouvelle de la levée d’écrou. Ce document qui permet au prisonnier de quitter le lieu d’incarcération. Ici, l’espoir d’obtenir le document ce mercredi 19 avril reste mince. Une procédure qui met à rude épreuve la patience de l’entourage du détenu. «La procédure de mise en liberté prend du temps…», regrette Bergeline Domou, présidente du Collectif pour la libération d’Enoh Meyomesse. Mais avec un maigre espoir que les dernières heures de la journée soient plus heureuses. C’est au Parquet qu’il faut se référer. Les patrons des lieux semblent prendre leur temps. Une semaine déjà et l’opposant du Sud continue d’attendre.
Arrêté le 22 novembre 2011 à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen, pour une affaire de vente illicite d’or et complicité de braquage à main armée, Enoh Meyomesse a déjà passé 40 mois et 15 jours en détention. L’homme a été condamné par le tribunal militaire le 27 décembre 2012 à sept ans de prison. Une décision à laquelle l’homme politique fera appel auprès de la cour d’appel du centre où il devra attendre un an après 24 renvois avant que son dossier ne soit ouvert à ladite cour.
Patricia Nya Njaounga, La Nouvelle Expression