Après sa sortie de prison en septembre 2015, le jeune militant des droits de l’homme doit à nouveau faire face à la justice dans quelques jours. Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale crie à l’acharnement.
Celestin Yandal est libre. Mais le glaive de Thémis continue de pendre sur ce défenseur des droits des populations de Touboro (Extrême-Nord) victimes du dictat du lamido de Rey Bouba, Aboubakary Abdoulaye. Après sa sortie de la prison de Garoua le 17 septembre 2015, Célestin Yandal est à nouveau attendu devant les juges du tribunal de première instance de Tcholliré le 17 mars prochain pour répondre des faits de coups et blessures légères sur Issa Barban, un Dogari (homme de mains) du Lamido.
Dans un communiqué du jeudi 3 mars 2016 parvenu à notre rédaction, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) dénonce un acharnement judiciaire sur la personne de Célestin Yandal « qui semble être directement lié à son travail pacifique pour la promotion et la protection des droits des communautés locales au Cameroun », analyse le Redhac dans son communiqué.
Ainsi, le Redhac invite le gouvernement camerounais à : « Assurer que le deuxième procès intenté par le Lamido de Rey Bouba contre Célestin Yandal soit immédiatement annulé sans condition en abandonnant toutes les charges portées contre lui; Cesser tout harcèlement judiciaire contre Célestin Yandal et les militants du Collectif des Jeunes de Touboro; Veiller à ce que tous les défenseurs des droits humains en Cameroun, menant leurs activités légitimes de défense des droits humains, soient en mesure d’opérer sans restrictions ni représailles, y compris le harcèlement judiciaire », recommande le Redhac.