“Le maintien de ce simulacre de procès, malgré les multiples recours des prévenus toujours en suspens, démontre à nouveau l’obstination du pouvoir à l’encontre de ces prisonniers politiques”, dénoncent Me éric Dupond-Moretti et Me Antoine Vey, les deux avocats français de l’opposant Maurice Kamto, dans un communiqué signé le 4 septembre 2019.
Ils pensent que les droits du leader du MRC et ceux de ses partisans seront “bafoués au mépris des engagements internationaux du Cameroun, dont la communauté internationale se doit d’exiger le respect”.
Malgré les nombreuses dénonciations, le procès de Maurice Kamto et d’une centaine de ses militants, dont Christian Penda Ekoka, Albert Dzongang, Paul éric Kingué, Alain Fogué, l’artiste Valsero et Michèle Ndoki, s’ouvre demain, 6 septembre 2019 au Tribunal Militaire de Yaoundé.
Inculpés entre autres pour insurrection, hostilité contre la patrie et attroupement à caractère politique, ils risquent la peine de mort. Leurs avocats français pointent des “infractions fantaisistes” retenues par un juge du Tribunal militaire de Yaoundé; juridiction d’exception “dont l’incompétence pour juger des civils est dénoncée depuis le début de la procédure”, soulignent Dupond-Moretti et Vey.
Le dauphin de Paul Biya lors de la présidentielle de 2018 a été arrêté le 28 janvier 2019, en compagnie d’environ 150 de ses militants, suite à des marches pacifiques interdites par les autorités.
Ils restent à détention malgré les nombreux appels de la communauté internationale à leur libération.
Par Fred BIHINA – cameroon-info.net