Cameroun, Arrêtons de parler de tribalisme!
Les événements récents dans le sud du Cameroun et les récents propos révisionnistes d’un pyromane à la télévision ont rapidement conduit à une condamnation du tribalisme. Attribuer tous ces événements récents au tribalisme ne tient pas compte du fait que leurs auteurs de n’ont aucune empathie pour qui que ce soit.
En effet, ces gens ne s’intéressent qu’au pouvoir brut et élimineront les membres de leurs propres familles s’ils osent se mettre en travers de leur chemin. Ces gens ne sont donc pas des tribalistes, ce sont des psychopathes hystérique et des praticiens de ce qu’Achille Mbembe appelle la « nécropolitique », c’est-à-dire l’idée selon laquelle la souveraineté est le pouvoir de décider qui doit vivre et qui doit mourir.
En tant qu’organisation de défense des droits humains, la violence n’a pas sa place en démocratie. Ceux qui pratiquent la violence perdent toute légitimité en prétendant jouer le jeu démocratique.
Point Final !
Nous devons donc comprendre que ces imbéciles veulent nous enfermer dans un espace nécropolitique où la brutalité, la haine et la vengeance deviennent les principaux moyens de faire de la politique, perpétuant ainsi la colonialité du pouvoir et les structures coloniales qu’ils prétendent démanteler.
Contre cette compréhension simplifiée et révisionniste de l’histoire camerounaise, nous avons besoin d’une véritable révolution dans un modèle de production de nouvelles connaissances contre ce fléau du fatalisme, de l’apitoiement permanent sur soi, de l’envie, et du ressentiment qui nous conduisent au néant.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
English version
Let’s stop talking about tribalism!
Recent events in southern Cameroon and the recent ranting of an arsonist on television have quickly led to a condemnation of tribalism. Attributing all of these recent events to tribalism overlooks the fact that the perpetrators have no empathy for anyone.
These people are only interested in raw power and will eliminate their own family members if they dare stand in their way. These people are therefore not tribalists, they are hysterical psychopaths and practitioners of what Achille Mbembe calls “necropolitics”, that is to say the idea according to which sovereignty is the power to decide who should live and who should die.
As a human rights organization, violence has no place in democracy. Those who practice violence lose all legitimacy by pretending to play the democratic game.
Period!
Thus, we must realize that these fools want to lock us into a necropolitical space where brutality, hatred and revenge become the main means of doing politics, thus perpetuating the coloniality of power and the colonial structures they claim to dismantle. Against this simplified and exploitative understanding of Cameroonian history, we need a real revolution in a model of producing new knowledge against this scourge of fatalism of self-pity, envy and resentment which lead us to nothingness.
The Committee For The Release of Political Prisoners – CL2P