Censure numérique sur fond de répression de la minorité anglophone: la preuve d’une coupure intentionnelle d’internet par le Gouvernement du Cameroun
Dans cette correspondance adressée au ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, le directeur général de la Cameroon Télécommunications David Nkoto Emane dit avoir entrepris des mesures pour le respect strict des instructions relatives à la suspension du service internet par les opérateurs agréés dans les villes des deux régions anglophones du Cameroun.
C’est l’occasion de rappeler qu’il s’agit selon les Nations Unies d’une violation manifeste des droits de l’Homme.
En effet depuis le 02 juillet 2016 le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté une résolution condamnant les pays qui privent intentionnellement leurs citoyens de l’accès à Internet par des coupures. Le texte est cependant non contraignant. Il s’agit pour le Conseil des droits de l’Homme de faire passer un message : l’accès à Internet est un droit fondamental.
Le texte réaffirme une position des Nations Unies, maintes fois répétée, selon laquelle «les droits que les individus possèdent hors ligne doivent être également protégés en ligne ». Concrètement, la liberté d’expression, assurée par le fameux article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, doit être garantie dans le cadre d’Internet.
[Le Conseil des droits de l’Homme] condamne clairement toute mesure visant à empêcher ou interrompre intentionnellement l’accès à la diffusion de l’information en ligne.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)