On en vient à espérer que les survivants anglophones repoussent à nouveau ces pompiers pyromanes du gouvernement camerounais avec leurs millions de Francs Cfa mal acquis.
En effet ce sont principalement ces faucons du régime en place qui ont précipité cette crise sociale et politique dans l’actuelle impasse guerrière et meurtrière.
Ils en portent une responsabilité écrasante et mériteraient de figurer en bonne place au nombre des personnalités de la république poursuivies notamment pour complicité de crime contre l’humanité perpétrés dans les deux régions anglophones du Cameroun.
Le prix de la compromission avec la terreur politique.. Et ce n’est qu’un début!
Voilà ce qui arrive à un peuple passif qui finit par payer la facture de sa duplicité avec un système généralisé de terreur politique, dirigé notamment contre la minorité anglophone.
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À cette facture arrêtée cette fois-ci par le tyran lui même, s’ajouteront inévitablement pendant les prochaines années toutes celles qui sont consécutives à ses détentions arbitraires et crimes d’état; qu’une écrasante majorité de camerounais a souvent approuvés au nom prétendument d’une lutte à tête chercheuse contre la corruption.
Préparez-vous, car l’addition sera très salée!
JDE
Cameroun anglophone: le tout sécuritaire ne suffit plus
Sur le plan intérieur, l’urgence d’une assistance est réelle : 160 000 personnes ont dû fuir leur logement et 34 000 se sont réfugiées au Nigeria. Une hémorragie plus importante est à craindre si le conflit s’enlise. Le tout sécuritaire ne suffit plus. Enfin, les Camerounais votent dans 4 mois. Les séparatistes se verraient bien troubler la présidentielle.
L’annonce de ce plan d’assistance permet à Paul Biya de dire aux populations anglophones qu’elles ne sont pas délaissées. C’est couper l’herbe sous le pied au discours séparatiste.
Sur un plan extérieur, on se souvient de cet épisode très rare en diplomatie. Fin mai, en sortant du palais d’Etoudi après un entretien avec le président camerounais, l’ambassadeur des Etats-Unis a dénoncé des « assassinats ciblés » commis par l’armée et révélait qu’il avait suggéré au président Biya de songer à son héritage. En clair, d’entrer dans l’Histoire en ne se présentant pas à la présidentielle.
Washington, Paris… Paul Biya, qui devrait briguer un nouveau mandat en octobre, se devait d’afficher une politique de la main tendue, dans l’urgence.
■ Ce plan ne résout rien
Pour l’opposant et candidat SDF à la présidentielle d’octobre, Joshua Osih, ce plan ne marchera pas et ne servira à rien.
■ Au-delà de l’aide humanitaire, le gouvernement a précisé qu’au total, depuis octobre 2017, 84 militaires et policiers ont trouvé la mort dans ce conflit. Yaoundé accuse les groupes séparatistes armés autoproclamés d’avoir brûlé 120 écoles, d’embrigader des mineurs. Faux, rétorque le leader de l’AGC, Cho Ayaba Lucas.
« Le gouvernement camerounais a déclaré la guerre contre les Ambazoniens. Nous avions dès le début clairement mis en garde le président, que nous nous défendrions contre la brutalité du régime. Nous estimons que nous n’avons pas à nous excuser auprès du Cameroun, lorsque des soldats tombent dans ce conflit.
Il y a plus de 160 000 personnes déplacées à cause des actions du régime, qui brûle des villages, qui envoie des hélicoptères de combat contre les civils ; de nombreuses familles ont été déplacées de force.
Nous avons identifié des écoles qui ont été incendiées par les forces de sécurité. C’est le cas d’un lycée de Bamenda que les militaires ont occupé pendant plusieurs jours, lycée qui a été brûlé dans la nuit. Nous savons aussi que dans certains villages, des civils ont mis le feu à des établissements. Mais les séparatistes armés ne sont pas responsables de la destruction d’écoles. »