Devant une horreur qui porte visiblement la signature de précédentes commises sous le règne de Paul Biya, nous avons le devoir moral et légal d’œuvrer collectivement à la manifestation de la vérité, de toute la vérité, rien que la vérité.
Car l’assassinat de civils ne peut pas être banalisé dans une république, notamment lorsqu’il porte une certaine estampille et cible particulièrement des Hommes d’Église.
Les mobiles et les auteurs devront un jour être clairement identifiés puis poursuivis, afin de ne précisément pas se résigner devant cette inquiétante banalisation rampante du crime crapuleux au Cameroun.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
Lire aussi : Cameroun: Les vérités du rapport d’autopsie de Mgr Bala :: camer.be
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Cameroun – Décès de Mgr Jean Marie Benoît Bala: Révélations troublantes de l’autopsie
Cet examen post-mortem est formel: Mgr Jean Marie Benoît Bala a été assassiné et jeté dans les eaux de la Sanaga moins de 4 heures avant la découverte de son corps.
Dans son édition en kiosque le lundi 5 juin 2017, le quotidien L’Anecdote dévoile les mystères autour de la mort de l’Evêque de Bafia, dont la dépouille a été retrouvé vendredi dernier près de Monatélé, trois jours après sa disparition et la curieuse découverte de son véhicule sur le pont d’Ebebda, ainsi qu’un curieux mot, «je suis dans l’eau», retrouvé sur le siège passager avant.
Le collège des médecins pour réaliser l’autopsie était constitué de deux professeurs agrégés de médecine, trois médecins assermentés ainsi qu’un autre désigné par la Conférence épiscopale nationale du Cameroun par la voix de son président Mgr Kleda. Ces derniers sont représentatifs, des spécialités de la médecine concernant l’anatomie humaine. Ils ont rendu leur rapport un peu moins de 4heures plus tard.
Selon les conclusions de l’autopsie rapportées dans un document confidentiel dont le journal dit avoir eu écho, Mgr Bala ne s’est pas suicidé. «Le corps retiré des eaux de la Sanaga laisse voir, selon un des membres du collège des médecins qu’il avait un bras raidi, replié sur son abdomen. Un fait curieux pour un «suicidé» qui le recommande la raison aurait plutôt choisi de se croiser les bras au lieu de se battre contre la furie des eaux».
Pour L’Anecdote, Mgr Bala a été torturé pendant que les secouristes le recherchaient avant d’être jeté dans la Sanaga à un peu plus de 19 kilomètres du pont à Ebebda. Une torture qui se confirme par l’inflammation de ses parties génitales (un peu comme quelqu’un qui aurait subi une électrocution). Et comme si cela ne suffisait pas, il est avéré que «les poumons du disparu ne contenaient aucune goutte d’eau».
«Pour preuve, à en croire un des membres de l’équipe d’autopsie, ces derniers «ont été jeté dans une cuvette d’eau, et sont remontés immédiatement à la surface. Or pour un noyé, il serait resté au fond de l’eau». L’état du corps permettra également aux spécialistes de conclure que celui-ci a « passé un peu moins de 4h dans les eaux», écrit le journal.
Des révélations qui suscitent moult interrogations. Une enquête judiciaire pour mort suspecte a été ouverte, le Procureur général près la Cour d’appel du Centre charge la direction de la police judiciaire et le service central des recherches judiciaires de la gendarmerie de mener les investigations.
Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net