Aujourd’hui, ils nient par tous les dieux et sur tous les toits qu’il n’existe pas de prisonniers politiques au Cameroun, communément présentés à l’opinion publique comme des “prisonniers de droit commun”.
Pourtant, ce sont des membres très influents de ce sérail politique camerounais (soit du fait de leur longévité, soit du fait de leur filiation, soit parce qu’ils sont des fidèles courtisans du chef de l’État Paul Biya) qui ont instrumentalisé les services de renseignement et la presse à leur solde pour séquestrer tous les prisonniers politiques dont nous réclamons chaque jour la libération immédiate.
Ce sont donc ces caciques et autres dignitaire du régime de Yaoundé qui en ont fait des “opposants politiques” au sein de ce parti et parfois des prétendants sérieux à la présidence de la république. Et pour enfoncer le clou, le 6 novembre 2009, M. René Sadi (actuel ministre de l’administration territoriale) alors secrétaire général du RDPC, parlera des “ennemis dans la maison”.
Pourquoi se plaignent-ils donc aujourd’hui de voir des organisations de la société civile comme la nôtre bondir sur cette occasion qu’ils ont eux-même créée, et considérer certaines de ces personnalités embastillées par le régime de Paul Biya, comme de véritables prisonniers politiques?
Ne dit-on pas que qui crache en l’air reçoit sur son nez?
N’est-ce pas les mêmes membres influents du RDPC et les proches parents du dictateur Paul Biya qui instrumentalisent le Tribunal Criminel Spécial (TCS) qu’ils ont ainsi créé pour maintenir arbitrairement en détention – parfois au mépris des recommandations internationales – tous ceux dont le charisme et la compétence représentent une menace pour leurs propres ambitions politiques
Pourquoi sont-ils donc surpris aujourd’hui lorsqu’on leur montre du doigt leur propres vomissures?
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)