Cameroun, Contentieux post-életoral: la fraude institutionnalisée mise à nu
Dans la chefferie sud-africaine, en particulier chez les Zoulous, le chef est reconnu comme tel en proportion du nombre d’allégeances qu’il reçoit. Cela met en évidence un système de relations basé sur des attentes pratiques telles que la sécurité et les opportunités. À la base, une forme de réciprocité enchâssée au cœur de la politique. Dans ce système politique, la loyauté s’exprime par des actes et non par des mots. Ce n’est pas ce que vous dites qui compte, mais ce que vous faites. Tant que vous obéissez aux lois, maintenez la paix et donnez ce que vous devez à la république (impôts, taxes, etc.), vous faites preuve de loyauté envers la république.
Ainsi, cette notion d’allégeance nécessite de rester fidèle à la loi.
Le régime de Biya, cependant, n’est pas connu pour s’en tenir fanatiquement à la lettre de la loi. Il s’agit d’un régime présidentiel doté d’un pouvoir exécutif renforcé, régi par décrets et doté d’un pouvoir juridique aux ordres. Ainsi, de grossiers fraudeurs peuvent être littéralement mis enfin à nu aux yeux de leurs concitoyens et de l’immense communauté internationale comme lors du premier contentieux électoral jugé devant la cour constitutionnelle, sans que cela ne les perturbe pas tellement. Au contraire…cela semble les conforter dans leur arrogance doublée d’ignorance crasse.
En effet cela fait trente six (36) ans que cette fraude institutionnalisée est parvenue à imposer un tyran fainéant et méprisant au pouvoir au Cameroun.
Le Pr Kamto et son équipe, en dépit des conclusions de cette cour constitutionnelle inféodée au régime en place, seront parvenus en une campagne électorale à redonner toute sa place au SAVOIR et à la COMPÉTENCE dans l’échelle des valeurs des camerounais. C’est pour nous la première marche vers une victoire inéluctable contre la dictature de Paul Biya.
Nous plaiderons sur cette lancée en faveur de la non reconnaissance internationale de la présidence de Paul Biya et de son régime, si d’aventure ce conseil constitutionnel l’estime vainqueur sur la base des incontestables fraudes qui ont émaillé le scrutin présidentiel du 07 octobre au Cameroun, et qui ressortent notamment du contentieux post-électoral.
C’est essentiellement parce que nous avons la conviction qu’un régime légitime gagne la loyauté et l’amour par l’action. Et la dernière élection présidentielle du 07 octobre révèle le mensonge central et humiliant ancrée dans la vie politique camerounaise – Ce régime n’a donc jamais mérité sa loyauté, pas du tout, mais le réclame pourtant. Maintenant, comme toujours, toute allégeance sonne faux, et tous ceux qui font allégeance à cette tyrannie le font de mauvaise foi et par opportunisme. ils se sont dégradés et continuent à le faire en obéissant à cette injonction antidémocratique. En fin de compte et à bien y penser, c’est peut-être cela le meilleur argument contre cette forme d’allégeance forcée: l’auto humiliation permanente.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
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Cameroon, Post-Electoral Litigation: Institutionalized Fraud and the Politics of Allegiances
In South African chiefdom, particularly, with the Zulus, the chief is only chief for the number of allegiances that he receives. This points to a system of relations based on practical expectations such as security and opportunities. At the core, a form of reciprocity that is enshrine at the core of politics. In this political system, loyalty is expressed through deeds, not words. It matters not what you say but that which you do. As long as you obey the laws, keep the peace & give that which you owe to the republic (be they taxes, fees, etc.) you are showing loyalty to the republic.
Thus, this notion of allegiance requires sticking to law.
The Biya’s regime, however, is not known for fanatically sticking to the letter of the law. This is a presidential regime with reinforced executive power where the president rules by decrees and with controlling legal authority. Rude scammers finally exposed in the eyes of their fellow citizens and the huge international community.
Indeed thirty six (36) years that this institutionalized fraud had managed to impose a lazy tyrant and disdainful to power in Cameroon.
Prof. Kamto and his team, despite the findings of this constitutional court, will have reached an election campaign to restore KNOWLEDGE and COMPETENCE to Cameroon’s scale of values.
This is for us the first step towards an ineluctable victory.
We will unfortunately plead in favor of the non-international recognition of the presidency of Paul Biya and his regime, if by chance this constitutional council considers him the winner on the basis of the indisputable frauds which enameled the presidential election of October 7th in Cameroon, and which emerge in particular from post-electoral disputes.
This is because a proper regime – earns loyalty and love through action. The last election reveals the central, humiliating lie of Cameroonian life – this regime has not earned its loyalty, not from everyone, and thus demands it. Now, as ever, all allegiance rings false, and everyone who pleads allegiance to the regime do so in bad faith and is debased by its demand. In the end, this is perhaps the best argument against this form of allegiance – it is humiliating.
The Committee For The Release of Political Prisoners – CL2P