Un régime dictatorial dont le leader est aux abonnés absents depuis que sévit la pandémie de coronavirus dans le monde et qu’elle se répand dangereusement sur le territoire du Cameroun (deuxième pays le plus touché en Afrique après l’Afrique du Sud), se rappelle subitement à ses concitoyens en agitant à nouveau son arme favorite du despotisme légal: un communiqué signé de son ministre de l’intérieur veut empêcher des initiatives de solidarité lancées par des leaders d’opinion, de la société civile, ou de simples camerounais de bonne volonté.
Vous devrez cette fois-ci vous résigner M. Biya!
Il est en effet hors de question que des Camerounaises et des Camerounais notamment de la diaspora observent à distance leurs proches mourir au Cameroun sans rien faire, ou abandonnent tous leurs autres compatriotes à la cupidité morbide puis à l’improvisation humiliante de vos sicaires du gouvernement.
À l’instar d’un certain nombre de fondations caritatives et d’institutions multilatérales qui privilégient cette forme plus efficiente d’assistance aux pays africains, ils convoieront leurs aides au Cameroun via les organisations (politiques ou de la société civile) de leur choix qui leur inspireront pleinement confiance.
Cette dernière (LA CONFIANCE), à l’ère du numérique et de la circulation des informations, ne se décrète pas et ne peut plus obéir à l’injonction d’un dictateur ou d’une de ses nuisibles créatures.
JDE
[spacer style="1"]
Sur le même sujet:
David Eboutou – Officiel
ACTU CORONAVIRUS RELATIVEMENT AUX NOMBREUX APPELS DE FONDS LANCÉS PAR DES LEADERS POLITIQUES ET ASSOCIATIFS :
LE MINISTRE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE ATANGA NJI MET FIN À TOUTES FORMES DE COLLECTES INITIÉES PAR LES LEADERS POLITIQUES ET LES LEADERS D’ASSOCIATIONS.
IL RAPPELLE QUE LES SEULES CONTRIBUTIONS NATIONALES AUTORISÉES SE FONT DANS LE CADRE FIXÉ PAR LA LOI ET DÉFINI PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.
IL INVITE PAR CONSÉQUENT LES DIFFÉRENTS LEADERS QUI LE FONT À Y METTRE FIN SANS DÉLAIS ET TOUTES LES BANQUES À PROCÉDER IMMÉDIATEMENT À LA CLÔTURE DESDITS COMPTES.
POUR FINIR,LE MINAT RAPPELLE QUE LES DIFFÉRENTS CONTREVENANTS S’EXPOSENT AUX POURSUITES JUDICIAIRES.
MON COMMENTAIRE : ET TOUTES LES AUTRES COTISATIONS D’AVANT ÉLECTIONS ET PENDANT ÉLECTIONS ? ON FAIT COMMENT POUR CELLES LÀ ?
David Eboutou
[spacer style="1"]
Laurent Moukam:
“A travers un communiqué publié ce jour, le MINAT estime que l’appel lancé par Maurice KAMTO et son parti pour la collecte des fonds en vue de la lutte contre le COVID 19 est illégal et invite les citoyens à participer plutôt au fonds de solidarité mis en place par le gouvernement.
Ce communiqué appelle de ma part les observations suivantes :
1. Si l’appel aux dons lancés par Maurice KAMTO est illégal pour défaut d’autorisation comme le soutient M. Atanga Nji, l’appel à la participation au fonds de solidarité mis en place par le gouvernement l’est tout autant dès lors que l’administration créatrice de ce fonds n’a pas non plus obtenu l’autorisation du MINAT.
En effet, aux termes de l’article 4 de loi de 1983 relative à l’appel à la générosité publique, les administrations, Établissements publics ou para-publics sont également astreints d’obtenir l’autorisation du MINAT lorsqu’ils envisagent de faire appel à la générosité publique. Ce qui manifestement n’est pas le cas en l’espèce s’agissant de ce fonds de solidarité mis en place par une déclaration du Premier ministre.
Si l’on s’en tient donc à la position du MINAT, l’appel à la collecte lancé par le gouvernement doit également être stoppé.
2. Les partis politiques ne figurent pas expressément au nombre des personnes ou entités énumérées assujetties à l’obligation d’autorisation par l’article 4 de la loi de 1983 et son décret d’application.
3. Au demeurant, l’appel aux dons lancé par Maurice KAMTO et son parti me semble conforme aussi bien à la Charte Africaine des Droits de l’homme et des Peuples qu’à loi camerounaise n°90/056 du 19 Décembre 1990 relative aux partis politiques.
L’article 29 alinéas 2 & 4 de la Charte Africaine des Droits de l’homme et des Peuples dispose :
“Article 29 :
L’individu a en outre le devoir :
(2) de servir sa communauté nationale en mettant ses capacités physiques et intellectuelles à son service
(4) de préserver la solidarité sociale et nationale, singulièrement lorsque celle-ci est menacée “
De même, les articles 12 et 13(1) de la loi 90/056 du 19 Décembre 1990 relative aux partis politique donnent prérogatives aux partis politiques de percevoir les produits de leurs activités culturelles ou économiques, et de recevoir des dons et legs de leurs militants et des personnes installées au Cameroun.
Article 12 :
“Tout parti politique autorisé peut :
…percevoir le produit de ses activités culturelles ou économiques “
Article 13 (1) :
“Tout parti politique peut recevoir les dons et legs mobiliers provenant exclusivement de ses membres ou des personnes installées au Cameroun “.
La collecte des dons en cours dans le cadre de l’opération SURVIE CAMEROUN lancée par le leader du MRC face à la pandémie corona virus, rentre bel et bien dans les prévisions des textes suscités.
La sortie du MINAT ne s’inscrit donc aucunement dans le sillage de la loi et n’a pour objectif que de saborder et de saboter cette initiative citoyenne venant du principal challenger de Paul Biya, initiative dont le succès retentissant et inédit dans le contexte camerounais fait pâlir d’envie et de jalousie les contempteurs du Président Maurice KAMTO.”