Notre organisation déplore et condamne comme elle l’a toujours fait le meurtre attribué aux séparatistes anglophones d’un gendarme dont les deux vidéo de la décapitation été authentifiés par Amnesty Internationale. Cette escalade de la cruauté mène directement le Cameroun droit vers un point de non retour.
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Tous en la déplorant et condamnant fermement, nous en appelons encore une fois à la tenue tenue d’un dialogue inclusif ouvert et direct, avec au préalable une libération immédiate de tous les détenus anglophones séquestrés à la suite de la rupture unilatérale par le régime en place du processus de dialogue initial.
L’impasse guerrière et meurtrière actuelle ne profite pas au Cameroun….Bien au contraire
Quand bien même elle donnerait en effet l’impression trompeuse qu’une accalmie précaire règne sur place, sous l’effet conjugué d’un couvre-feu permanent, de la propagande gouvernementale, des exécutions extrajudiciaires, de la destruction systématique de villages entiers sous un silence, ou des déplacements massifs des populations…. elle ne présage hélas pas d’une paix durable et définitive.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
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Un gendarme décapité au Cameroun dans des vidéos authentifiées par Amnesty
Deux vidéos montrant des séparatistes anglophones ayant décapité un gendarme camerounais ont été authentifiées par l’ONG Amnesty international, qui a dénoncé dans un communiqué l’escalade de la violence en zone anglophone du Cameroun.
Selon les experts médico-légaux d’Amnesty, le gendarme avait des contusions à la tête, posées sur un tissu blanc imbibé de sang avec ce qui pourrait être ses organes génitaux à proximité, détaille l’ONG de défense des droits de l’homme qui dit avoir authentifié deux vidéos reçues à la fin de la semaine dernière.
Dans une première vidéo, une personne s’identifie comme membre du groupe des séparatistes armés “Ambazonia Liberation Forces” avant que la même vidéo ne montre la tête décapitée du gendarme, indique Amnesty.
Dans la deuxième vidéo, qui serait la suite de la première, on peut entendre une voix affirmant que les séparatistes avaient pris le fusil du gendarme.
L’ONG dit ne pas être encore en mesure de confirmer l’endroit exact où les vidéos ont été tournées, mais estime qu’il s’agirait de la région de Belo (Nord-Ouest), gravement touchée par la crise qui secoue les deux régions anglophones depuis 2016.
En deux ans, plus de 160 membres des forces de sécurité ont été exécutés par des séparatistes armés, a dénombré Amnesty, qui ajoute que ce nombre est largement sous-évalué.
Le nombre de séparatistes tués reste inconnu.
Depuis début 2018, environ 400 civils ont été tués par les forces de sécurité ou par les séparatistes armés selon l’ONG qui a dénombré plus de 260 “incidents sécuritaires” (affrontements, enlèvements, homicides, destructions de maisons).
Douze otages occidentaux libérés en zone anglophone au Cameroun
La rentrée scolaire a été marquée par une augmentation des exactions comme l’enlèvement à Bafut (Nord-Ouest) le 3 septembre par des hommes armés de sept élèves et d’un chef d’établissement. Les otages ont été relâchés mais le directeur a été torturé et grièvement blessé en captivité.
Amnesty, qui dénonce une escalade des violences, appelle les autorités camerounaises à enquêter de façon “urgente” et “indépendante” sur les crimes commis par les forces de l’ordre ou par les séparatistes en zone anglophone.
L’ONG craint une recrudescence des violences lors des présidentielles prévues le 7 octobre au Cameroun
Avec AFP