Grossière manipulation gouvernementale sur une levée de grève non effective sur le terrain
Depuis le weekend dernier, sur les antennes de la radio nationale, il est lu un communiqué dans lequel il est dit que les leaders des syndicats des enseignants ont décidé de reconsidérer, à compter du 6 février 2017, leur position par rapport au mouvement d’humeur qui a débuté dans les zones anglophones du Cameroun le 21 novembre dernier.
C’est depuis samedi dernier que le Gouvernement annonce par le biais des chaînes nationales que le mot d’ordre de grève a été levé. Le poste national a lu un communiqué à cet effet. Dans ledit communiqué, il est souligné que c’est une décision des leaders des syndicats des enseignants qui, réunis dans les services du Gouverneur du Nord-Ouest, ont décidé de revoir leur position par rapport au mouvement d’humeur qui a débuté le 21 novembre dernier et qui a paralysé les Régions anglophones du Cameroun.
Cela revient donc à dire que les élèves résidant au Nord-Ouest ou au Sud-Ouest, qu’ils soient francophones ou anglophones, sont attendus ce jour dans les écoles dès 7heures 30 minutes.
Dans son édition du 6 février 2017, le quotidien Le Jour qui parle aussi de ce sujet écrit à propos: «si la nouvelle a transpiré samedi, c’est en fait depuis vendredi, au terme d’une semaine de rencontre dans les services du Gouverneur de la Région du Nord-Ouest, que ces derniers ont décidé de mettre terme provisoirement à la grève».
Il faut dire que lors de cette réunion, Wilfred Tassang de la Cameroon Teachers’Trade Union (CATTU), l’une des figures des revendications anglophones, absent ce jour, a été remplacé par un porte-parole. Celui-ci a signé un document de trois pages au même titre que les représentants de Teachers Association of Cameroon (TAC), du Syndicat des Enseignants de l’Église baptiste. «Permissionnaire selon nos sources, le représentant des enseignants du privé catholique n’a pas signé», écrit le quotidien.
Par ailleurs il faut ajouter que dans le communiqué, les signataires disent avoir pris acte des résolutions issues des travaux du comité ad hoc. Celui qui a été interrompu en janvier dernier. Ils disent compter sur le Gouvernement pour les mettre en application. Aussi, ils ne demandent plus la libération immédiate des personnes arrêtées, mais plutôt «la clémence des autorités». Cependant, ils affirment qu’ils vont reprendre avec la grève dans le cas où le Gouvernement ne respectera pas les résolutions.
Liliane J. NDANGUE | Cameroon-Info.Net