Photo: Image insoutenable d’un jeune anglophone tombé sous les balles des soldats camerounais dimanche 01 octobre 2017 à Bamenda dans le Nord-ouest du pays
Ainsi se résume le reproche exprimé généralement sous forme de procès posthume (voulu patriotique), instruit par les partisans de la dictature camerounaise à l’encontre de leurs compatriotes anglophones tombés sous les balles de la soldatesque du tyran Paul Biya ce jour, pendant que les pontes de son régime et les militants du parti-État RDPC au pouvoir se pavanaient en toute sécurité sur l’ensemble du territoire du Cameroun.
Alors que dire face à ce discours indécent, répété y compris dans les réseaux sociaux par des individus visiblement déséquilibrés par 35 années de tyrannie sanguinaire, et qui ont fini par banaliser le massacre des populations civiles, au motif que ces dernières n’auraient reçues « que des « balles perdues… et les auraient finalement « bien cherchées » voire méritées?
Il est simplement temps – comme le préconisait notamment Maître Akeré Muna dans sa correspondance au Secrétaire Général de l’ONU sur l’imminence d’un génocide anglophone au Cameroun – que la justice internationale poursuive enfin un certain nombre de donneurs d’ordre multirécidivistes planqués au sommet de l’État de ce pays.
Ainsi peut-être certains camerounais acquis à la répression sanguinaire et mortelle commenceront à comprendre qu’une société civilisée se doit d’accorder une valeur inestimable à toute vie humaine, y compris à celle de leurs compatriotes qui ont eu le seul tort de ne parfois pas partager les mêmes opinions qu’eux et de nourrir une autre ambition pour leurs enfants, que l’éternité d’un enfer totalitaire.
Je vous remercie
Joël Didier Engo, Président du Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)