Cameroun: de quelle mission dite classique de renseignement peut bien être commis un Maréchal de Logi-Chef auprès d’un principal opposant politique à son insu, dans un pays qui se veut une “démocratie apaisée”?
Les vraies démocraties affectent régulièrement des officiers de sécurité relevant des services spécialisés à la protection des leaders d’opinion et Hommes politiques de premier plan (indifféremment de leurs opinions), et non des agents de renseignement déguisés qui risquent tous les procès d’intention, et même le lynchage si identifiés.
On se serait raisonnablement attendu à ce que le régime de Yaoundé éclaire l’opinion nationale et internationale sur les raisons de la présence non officielle d’un gendarme agent de renseignement dans la suite du Pr Maurice Kamto.
Que non!
Comme à son habitude, le ministre camerounais de la communication évite soigneusement le fond du sujet, pour se répandre en accusations et menaces de poursuites contre la garde rapprochée ainsi que les partisans du Président du Mouvement Pour La Renaissance du Cameroun (MRC) qui ont eu le réflexe humain de le protéger d’un intrus armé infiltré dans leurs rangs.
C’est l’occasion de rappeler qu’il revient à l’État du Cameroun le devoir d’assurer la sécurité du Pr Kamto en affectant pour ce faire et d’un commun accord des officiers commis à sa protection. Ces derniers ne sauraient être des gendarmes en civil chargés de recueillir de supposés “renseignements” sur un homme politique assimilé régulièrement par les sycophantes du régime en place à “un dangereux ennemi de la république”, voire à “un terroriste”, parce que fermement opposé au maintien par la fraude électorale et la force armée d’une dictature vieille de 38 années.
JDE