Justice nocturne?
Le SCRJ- SED achemine à l’instant au Tribunal Militaire de Yaoundé neuf (9) sur dix (10) de ses victimes
01 Olivier Ulrich BIBOU NISSACK
02 FOGUE TEDOM Alain
03 WENDELEM EWODO
04 NGNINTEDEM André
05 SIBIAP MODJIE Pierre Omer
06 DJOUFO Brice
07 TAPIELE NDONGHO Edgar
08 TAPIELE YONDA Stomy
09 KAGHO KANA Jacques
La dixième victime, ZAMBOUE Pascal reste sur place et continue de subir l’isolement forcé!
Comment comprendre que des personnes normalement constituées puissent encore tolérer, admettre et même soutenir que des militants politiques soient ainsi séquestrés, torturés et maintenant déférés devant un tribunal militaire pour avoir initié une marche non autorisée, assimilée par leurs accusateurs du pouvoir en place à une incitation à l’insurrection???…
Cela se passe pourtant au Cameroun un 03 novembre 2020 dans une relative normalité, pour ne pas parler d’indifférence…Parce que l’écrasante majorité de la population est en réalité tétanisée par la terreur du régime de Paul Biya (88 ans, 38 ans de règne).
Nous sommes donc repartis comme il y a un an pour une campagne internationale de libération de tous ces prisonniers politiques, qui devra se conjuguer cette fois-ci avec une exigence de sanctions financières ciblées contre les principaux dignitaires de ce régime, puis un véritable embargo sur les ventes d’armes au Cameroun.
Sans cela, il est fort à parier que les faucons qui contrôlent véritablement le pouvoir laissé vacant par un président désespérément absent persistent dans cet étouffement généralisé des libertés et des Camerounais, ne laissant aucune chance ni à une transition ou alternance démocratique, ni à un règlement pacifique à court et moyen terme de la guerre civile anglophone.
Parce que leur enrichissement personnel et leur survie politique dépendent largement de la persistance des crises multiformes et permanentes au Cameroun.
JDE