Quand saura-t-on mettre définitivement un terme à cet horrible feuilleton? Vraisemblablement seules une enquête internationale internationale, puis des poursuites des auteurs et vrais commanditaires devant la Cour Pénale internationale (CPI) semblent à même d’y parvenir.
Car c’est essentiellement le sentiment d’impunité générale et la culture du crime d’État au Cameroun qui alimentent cette escalade.
Ça suffit!
JDE
Lire aussi : Cameroun: opération militaire à Babanki, les ONG parlent de victimes civiles
[spacer style="1"]
La réaction du gouvernement camerounais:
Crise anglophone: Voici la réaction du gouvernement à la suite d’un nouveau massacre à Small Babanki
Dans un communiqué publié ce lundi 02 mars 2020, le ministre de la Communication donne la version des faits du gouvernement au sujet de la nouvelle tuerie enregistrée durant le week-end dans la Région du Nord-Ouest.
Le ministre René Emmanuel Sadi, porte-parole du gouvernement, confirme qu’effectivement, plusieurs personnes ont été tuées dans la nuit du vendredi 28 au samedi 29 février 2020 à Small Babanki, dans le département de la Mezam, au Nord-Ouest, l’une des deux régions anglophones en proie à une guerre de sécession depuis plus de trois ans.
Mais, avant cette confirmation, le gouvernement raconte que tout a commencé dans la matinée du mardi 25 février 2020 quand des individus lourdement armés ont attaqué le chantier de construction du poste de commandement de la 5e région militaire interarmées à Bamenda.
Selon le gouvernement, cette attaque contre les forces de défense et de sécurité a fait deux morts dont un soldat de 2e classe et un technicien civil du chantier ; trois blessés dans les rangs des forces de défense et de sécurité, cinq otages civils enlevés pas des sécessionnistes et des biens incendiés ou emportés.
En réaction, le porte-parole du gouvernement indique qu’une opération de ratissage de l’armée a été conduite dans la nuit du 28 au 29 février 2020 à Small Babanki. Le ministre de la communication affirme que ladite opération a permis de découvrir un retranchement fortifié des bandes armées sécessionnistes situé dans l’enceinte d’une école non loin d’une chefferie traditionnelle. « Il s’en est suivi un affrontement entre les éléments des forces armées camerounaises et un nombre considérable de sécessionnistes armés. A l’issue de ces échanges de tirs, dix terroristes sécessionnistes ont été neutralisés dont trois femmes » a annoncé le ministre René Emmanuel Sadi. Il a ajouté qu’un arsenal de guerre a été récupéré et un otage libéré à cette occasion.
« Le gouvernement camerounais condamne sans réserve ces actes de terreur commis par des individus déshumanisés qui sèment au quotidien l’effroi et la désolation dans les deux Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest » écrit le ministre de la communication.
Avant de relater la version des faits du gouvernement, le ministre René Emmanuel Sadi a d’abord dénoncé « une propagande mensongère » à travers les médias en ligne, accusant les forces de défense et de sécurité d’avoir tué 15 personnes dont 5 femmes et 4 enfants au dans la localité de Small Babanki.
« Le gouvernement dément formellement ces allégations totalement infondées et contraire à la réalité des faits » a souligné le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement.
Par Adeline ATANGANA