Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, des enfants mineurs ont été appréhendés et détenus dans les mêmes conditions que les adultes du fait de l’absence des infrastructures pouvant les accueillir pour une meilleure prise en charge.
Avec l’arrivée de la secte islamiste Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad, le Cameroun se retrouve parmi les pays africains impliqués dans des conflits. «Ces conflits obligent de nombreuses populations dont une majorité de femmes et d’enfants à se déplacer pour fuir les violences et ainsi trouver refuge ailleurs, parfois loin, très loin de leurs terres…», constate Valentine Oloume Beyeme, en charge du développement du jeune et de l’adolescent au Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), lors d’un débriefing en prélude à la journée international de l’Enfant africain célébré ce jeudi 16 juin 2016.
Selon Le Messager du mercredi 15 juin 2016, la protection de l’Enfance dans la situation de crise de la région de l’Extrême-Nord a fait l’objet d’un exposé donné par Daniela Luciani, chef de section Protection-UNICEF. Il a été révélé qu’entre janvier 2014 et février 2015 par exemple, le Cameroun a enregistré 21 attaques-suicides de Boko Haram impliquant des enfants. Soit depuis juillet 2015: 26 enfants (17 filles et 9 garçons) ont été utilisés comme kamikazes. Deux attentats visaient des écoles. Aussi, 76% des réfugiés du camp de Minawao dans l’Extrême Nord ont moins de 18 ans.
Le thème de la journée mondiale de l’enfant africain «Conflits et crises en Afrique: Protégeons les droits de tous les enfants», concerne le Cameroun au premier chef. Selon UNICEF-Cameroun, le pays enregistre actuellement «24 enfants en détention arbitraire sous suspicion». Il s’agit nous dit-on, d’enfants de moins de 18 ans soupçonnés d’appartenir à la secte Boko Haram. Ces enfants sont victimes de la quasi-inexistence des services sociaux dédiés à cette catégorie.
Par Géraldine IVAHA | Cameroon-Info.Net