«J’aurai pu éviter de me faire prendre, car, alors que je descendais pour me rendre chez Fontem, j’ai reçu un appel d’un diplomate travaillant pour une ambassade qui m’a informé que j’allais me faire arrêter. Je me suis tourné et j’ai dit à mon frère avec qui j’étais, «ils disent qu’on va m’arrêter, mais je m’en fous»», explique-t-il.
Dans la suite de son récit, Felix Agbor Balla raconte avoir été espionné par des agents des services de renseignement, avant d’être interpellé alors qu’il attendait Fontem Neba, autre leader de la revendication anglophone, non loin de son domicile.
«L’officier de police nous a dit que nous allions chez le délégué régional. En tant que natifs de Buea, nous savions que le bureau du délégué n’était pas vers le haut, là où on nous conduisait, mais plutôt en bas, vers Santa Barbara. C’est alors là que Fontem a commencé à s’agiter. Il a passé un coup de fil, et a commencé à crier, «ils m’ont kidnappé moi et Me Agbor».
Au niveau de l’université de Buea, ils ont été pris de panique, ils ont changé de direction, et nous ont emmenés au Gmi … au Gmi, ils nous ont mis dans un autre véhicule, puis ils nous ont dit que nous allions voir le gouverneur… une fois de plus ils ont pris une autre direction et ont foncé vers Douala. Arrivés à Douala, quatre hommes armés nous ont rejoints dans le véhicule, et c’est ainsi que nous avons fait la ligne Douala -Yaoundé, assis à l’arrière d’un pick-up, la voiture filant à vive allure».
Regardez l’intégralité de son entretien:
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Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net